Facebook cartonne au bureau

Quel est le point commun entre Facebook, Copains d’Avant, l’Equipe.fr, o1Net et AuFeminin.com ? Ce sont simplement les sites les plus visités… au bureau ! Une étude de la Société Olfeo révèle en effet que chaque jour, un salarié passe en moyenne 59 minutes sur le Net à des fins personnelles et… 35 minutes pour son travail ! Des données qui risquent de faire réagir certains patrons. Surtout si on « s’amuse » à effectuer le calcul suivant : 59min/jour reviennent à 4h55/semaine soit 2,8 jours/mois soit enfin 29,5 jours/an !

En 2010, ce sont les réseaux sociaux (Facebook, Copains d’Avant,…), les sites de partage vidéo (YouTube, Dailymotion,…) et les sites d’achat en ligne qui ont le plus progressé. Mais l’étude ne s’arrête pas là puisqu’elle nous apprend aussi que si les salariés aiment surfer au bureau, cela se fait à des moments précis de la journée : entre 8h00 et 10h00 pour les sites d’information et les réseaux sociaux, entre 12h00 et 15h00 pour les sites de divertissement comme YouTube et plutôt en fin de journée (17h00-18h00) pour les services en ligne comme la Météo, le trafic ou les pages Jaunes,…

En bonne société spécialisée dans la sécurité informatique (faut bien vendre du logiciel de sécurité quand même), Olféo soulève 3 problématiques qui sont la conséquence de ce phénomène grandissant :

1/ La productivité du salarié est remise en cause (59min/jour reviennent à 6 semaines de travail payées à surfer)

2/ Se rendre sur des sites non sécurisés peut remettre en cause la sécurité de l’entreprise (attaque de virus,…)

3/ Si le salarié se rend sur des sites illégaux, c’est la responsabilité de l’employeur qui est engagée

J’ajouterai un 4ème point : le risque de fuite d’informations confidentielles (salarié trop bavard ou trop partageur).

Cependant, comme le rappelle cet article de France Soir, l’employeur n’a pas le droit d’interdire l’accès à internet à des fins personnelles au bureau. En revanche, sa responsabilité l’autorise à filtrer l’accès au Web en interdisant par exemple les plateformes de téléchargement ou les sites pornographiques. De son côté, le salarié a un devoir de loyauté envers son employeur.

Je pense que chaque dirigeant devrait ouvertement aborder le « problème » d’internet au bureau avec tous ses salariés. Rien ne sert d’interdire bêtement : 1/ les chiffres et conclusions d’Olfeo sont orientés (leur business repose sur la peur des employeurs) et je ne suis pas certain que Facebook remette à lui seul la productivité des salariés. La jeune génération ne peut plus se passer d’internet : une recherche d’information, au bureau ou pas, passe désormais par Google ou Facebook… Difficile d’interdire le réseau social quand celui-ci est accessible sur un smartphone en 3G ! Et les plus malin contourneront toujours les interdits.

Enfin, je suis sûr d’une chose : tout salarié est largement capable de mettre à mal la productivité de sa boîte même quand internet est coupé, je dirais même SURTOUT quand internet est coupé :

Internet & Téléphonie mobile : les consommateurs moins mécontents en 2009

INTERNET

L’Association Française des Utilisateurs de Télécommunications (AFUTT) publie un rapport qui révèle qu’en 2009, le nombre de plaintes concernant internet a baissé de 35% en France ! Une bonne nouvelle surtout si l’on considère que l’équipement des ménages a fait un bon de 11% sur la même période.

Le mécontentement des consommateurs se cristallisent cependant toujours sur les mêmes points :

– Des facturations avant mise en marche du service (prélèvement de l’abonnement alors qu’on n’a toujours pas internet à la maison,…), des facturations après résiliation, etc.

– Des problèmes de facturation également à cause du large abus de langage autour du terme « illimité ». La téléphonie par ADSL fournie dans les abonnements « Triple Play » (Internet, téléphone, TV) n’est pas « illimitée » comme le laisse entendre le discours commercial des opérateurs : les appels vers les mobiles ou vers les numéros spéciaux (0800 et compagnie) sont bien facturés en plus du forfait internet !

– Des problèmes d’interruption de service (internet, téléphone, TV) dus a des saturations de réseaux, problèmes techniques ou des écrasements de ligne (même si l’Afutt est satisfaite de la disparition de ce dernier motifs de grogne du top 5 des plaintes).

– Le rapport nous apprend également que, dans le domaine de l’internet, 40% des plaintes reçues par l’association concernent le fournisseur d’accès internet Free (Free + Alice)… « L’indice de conflictualité* » (nombre de plaintes par rapport à la part de marché du Fournisseur d’Accès) du FAI grimpe ainsi  à 1,7. un résultat à comparer aux 0,52 d’Orange et 1,24 de SFR. [* Note sur l’indice de conflictualité : si tous les utilisateurs d’Internet ADSL étaient clients d’un seul FAI, le nombre de plaintes ADSL du secteur serait multiplié par l’indice de ce FAI]

TELEPHONIE MOBILE

Si l’accès à internet cristallise 53% des plaintes, la téléphonie mobile possède elle aussi ses démons : Sur-facturations, communications et SMS sur-taxées,… Quant à l’internet mobile, l’Afutt relève que « la notion d’illimitée (…) y est « fondamentalement trompeuse »… Le boum des connexions internet mobiles (via la 3G) et les facturations astronomiques qui en ont découlé ont cette année soulevé le problème des contrats incompréhensibles et trompeurs des opérateurs. L’illimité n’existe pas, c’est un piège pour le consommateur. Les opérateurs imposent toujours des restrictions, portant sur le volume des données échangées, les tranches horaires, l’exclusion de certains numéros a ainsi rapporté Jacques Pomonti, président de l’Afutt.

Des restrictions qui touchent pour certaines à la Neutralité du Net : depuis un smartphone, il est impossible par exemple d’accéder à la voix sur IP (Skype,…) même si Orange vient de discrètement débrider ses abonnements « haut de gamme » concernant ce point. Impossible d’utiliser le peer-to-peer (P2P), impossible de se connecter aux Newsgroups, certains forfaits ne permettent même pas la réception de mails… Sur un smartphone, les débits sont en général bridés au-delà d’une certaine consommation…

Bref… Moins de plaintes en 2009 ? OK. Mais les causes en sont multiples : meilleurs services des opérateurs et meilleure maîtrise des usagers se conjuguent certainement mais l’association des usagers précise que lassitude et résignation poussent aussi le consommateur à moins se plaindre…

Plus d’infos sur 01net(4 min de lecture) et Clubic (1 min de lecture)

Le rapport (PDF) de l’Afutt

De la saturation des réseaux à la Neutralité d’internet

Le développement exponentiel des activités sur le web a fait exploser la quantité d’information circulant sur les réseaux. Les grands acteurs du secteurs (FAI, Moteurs de recherches, Hébergeurs,…) s’interrogent sur une possible saturation du trafic et sur ses conséquences sur la Neutralité d’internet.

Jeux vidéos en ligne, réseaux sociaux, téléchargement, streaming, TV de rattrapage, etc, sont en pleine expansion et génèrent des quantités de données que notre accès internet supporte sans flancher (ou presque). A cela s’ajoute désormais l’internet mobile qui fournit à nos smartphones, Netbook et autres tablettes quantités d’informations via la 3G et ce qu’on appellera bientôt la 4G. Mais alors qu’on nous promet toujours plus de débit (Fibre optique, Wi-max, câble), les fournisseurs d’accès à internet (FAI) et d’autres veulent nous préparer à une espèce de tri qui donnerait la priorité à certains contenus par rapport à d’autres. Car comprenez-vous, le réseau est saturé, les FAI et opérateurs doivent amortir leurs investissements, y’a plein de pirates qui téléchargent des fichiers volumineux, les Majors ne vendent plus de galettes, Youtube détourne trop l’attention des internautes des contenus officiels, les pédophiles et autres cyber-criminels guettent… alors il est temps de dire au surfeurs un brin libertaires ce qui est bon et ce qui ne l’est pas…

PLUSIEURS PISTES SONT CLAIREMENT EVOQUEES

– Favoriser certains contenus considérés comme « prioritaires ». On imagine très bien par exemple, les FAI (ou une loi) défavoriser le P2P réputé pour être l’outil favori des fans de téléchargement illégal. Alors que ce même P2P sert à de nombreux activités (échange, distribution) légales comme la recherche scientifique (partage de fichiers mais aussi de la puissance de calcul des ordinateurs d’un réseau), la distribution de logiciels ou de leurs mises à jour (Linux, Microsoft…), la téléphonie sur IP, la distribution de films indépendants,…

Créer des forfaits qui, selon leurs tarifs, permettraient plus ou moins de choses : on pourrait imaginer un forfait limitant le débit (quantité de données par seconde) ou la quantité de données autorisées. Ce principe est déjà en place en France sur la quasi totalité des forfaits mobiles (lire Orange lance le forfait à facture illimitée). En toute « logique » commerciale, les forfaits les plus chers donneraient l’accès le plus confortable au Net. Aux Etats-Unis, les abonnées les plus gourmands de ComCast (FAI) sont limités en bande-passante.

Facturer l’internaute à la quantité de données échangées : Un internaute qui regarde beaucoup de vidéos en ligne sur les sites de partage (YouTube, Dailymotion, Vimeo,…) ou les TV de rattrapage (M6 Replay,…) paierait bien plus cher que celui qui se contente de consulter ses mails.

Interdire certains services ou contenus. Vous en doutez ? C’est déjà le cas sur l’internet mobile : tentez donc le téléphone sur IP (Skype,…) ou d’utiliser le P2P sur votre smartphone ! Dans d’autres pays, certains contenus et services sont tout bonnement interdits et/ou filtrés par les Etats : La Chine, le Pakistan, l’Iran et d’autres pays, répertoriés comme ennemis d’internet par Reporter sans frontières, censurent clairement certains contenus.

D’autres pistes sont envisagées mais toutes remettent singulièrement la Neutralité du Net en cause ! La neutralité des réseaux, c’est le principe fondateur d’internet qui exclut toute discrimination à l’égard de la source, de la destination ou du contenu de l’information transmise sur le réseau. Ainsi, ce principe garantit que les utilisateurs ne feront face à aucune gestion du trafic internet qui aurait pour effet de limiter leur accès aux applications et services distribués sur le réseau. La neutralité du Net assure que les flux d’information ne sont ni bloqués, ni dégradés par les opérateurs de télécommunications, permettant ainsi aux utilisateurs d’utiliser librement l’architecture communicationnelle. (Wikipedia)

DES FAI « JUGES ET PARTIES »

Les « solutions » évoquées ci-dessus remettent bien en cause le principe de neutralité du réseau qu’aucune loi aujourd’hui ne garantit vraiment. En revanche, les FAI seraient heureux de pouvoir facturer un peu plus les gros utilisateurs, histoire d’amortir plus vite les lourds investissements qu’ils consentent à faire pour le développement et l’amélioration du réseau physique (ADSL, câble, fibre optique, Wi-max, 3G,…). Rien ne garantit cependant que ces mêmes FAI ne favorisent pas du même coup leurs propres contenus, car les temps changent et alors que les fournisseurs d’accès (Free, Orange, SFR,…) se contentaient il y a quelques années, de nous fournir un accès au web, ils ont désormais attaqué le marché des services et contenus internet : VoD (visionnage ou achat de films par le réseau), TV, jeux en ligne… Qui nous dit qu’Orange ne favorisera pas ses chaînes de télévision, sa catch-up TV (TV de rattrapage) ou son portails d’infos  au détriment de YouTube ou de Facebook ? Qui nous dit que Free ne favorisera pas son service de VoD au détriment des concurrents ? Qui nous dit qu’un FAI n’absorbera pas tout un pan du secteur culturel (musique, cinéma, édition,…) comme cela s’est fait aux Etats-Unis lorsqu’AOL a racheté Time-Warner. Qui nous dit que ce même FAI ne favorisera pas alors son tout nouveau pôle multimédia ? Personne.

Autre exemple : Google, qui n’était qu’un moteur de recherche, est en train d’évoluer vers d’autres activités. Activités de contenus avec YouTube, Knol et autres. Une activité logicielle avec Androïd et Chrome OS. Une activité mobile avec le Nexus One. Une activité de cloud computing avec Google Docs. Une activité de Fournisseur d’Accès à Internet (FAI) avec une expérience programmées aux Etats-Unis dans le secteur du très haut débit par fibre optique. Personne n’a de garantie quant à la neutralité d’un Google qui pourrait un jour favoriser ses contenus (en terme de classement) ou son réseau ( en terme de rapidité ou de contenus) dans ses résultats.

FAI VS EDITEURS

Face aux FAI auxquels sont pour le coup associés les fournisseurs de contenus (Maisons de disque, Majors du cinéma,…), on retrouve les grands éditeurs d’internet : Google, Yahoo!, YouTube, Amazon, eBay, PriceMinister, Dailymotion,… L’enjeu pour eux, c’est d’atteindre tous les internautes, présents et futurs, sans discrimination. Une discrimination qui remettrait directement en cause leur audience et leur réputation, 2 facteurs essentiels pour leurs recettes publicitaires et leurs revenus en général.

Pour ces grands acteurs du web cependant, «Le principal enjeu est de maintenir et de prolonger le modèle ouvert de l’Internet qui a permis de nombreuses success stories à commencer par Google il y a plus de dix ans», observe Olivier Esper, directeur des relations institutionnelles de Google France (Figaro.fr). Seule cette neutralité pourra susciter l’émergence de nouveaux acteurs, services et contenus innovants. Une innovation qui attirera toujours plus d’abonnés vers les FAI…

Les enjeux soulevés par ces grands acteurs sont économiques mais pour nous, utilisateurs, quels sont les risques ?

– Techniquement, le filtrage d’internet à un endroit sur la planète, peut « accidentèlement » affecter le reste du monde : un bel exemple de ce type a fait vaciller certaines convictions quant à l’indépendance des Etats vis à vis d’internet. En 2008, quand le Pakistan à censuré YouTube à cause des caricatures de Mahomet, c’est le monde entier qui a été, durant 2 heures, privé de la plateforme de partage vidéo !

– Qu’on soit citoyen d’un pays libre (liberté d’expression, d’opinion, d’information,…) ou oppressé  (par la censure ou la dictature), la neutralité du Net est vitale. Dans un pays comme la France, elle permet une égalité d’accès au savoir et aux moyens d’expression; dans un pays moins favorisé, elle permet aux citoyens de réagir à une situation insupportable (c’est d’ailleurs aussi vrai chez nous…).

– En tant qu’internautes, nous sommes aussi de plus en plus « fournisseurs de contenus ». Que ce soit pour ses loisirs, pour sa réputation ou pour son activité professionnelle, chacun est susceptible aujourd’hui de proposer des contenus ou services sur internet : boutique en ligne, biens d’occasion, blog, site, podcast, applications mobile, musique, screencast… Il paraît assez évident que nous avons tous à gagner à ce que tous les internautes aient accès aux petits comme aux gros fournisseurs sans discrimination !

La Neutralité du Net est donc un principe fondamental qui nous préserve d’une centralisation d’internet et qu’il est très risqué de mettre en péril. Pourtant, au nom d’une possible saturation des réseaux. Au nom de la lutte contre le téléchargement illégal. Au nom de la lutte contre la contrefaçon. Au nom de la lutte contre la pédopornographie. Ce sont toutes les autres libertés (citées dans le billet) qui risquent d’être mises à mal. Hadopi, LOPPSI, ACTA,… autant de lois qui un jour feront peut-être d’internet un réseau à sens unique : du gros fournisseur officiel vers l’internaute consommateur crédule… Un schéma parfaitement huilé dans le monde physique mais sensiblement remis en cause par les fondateurs du web.

Je me demande parfois à quoi ressemblerait un internet inventé en 2010. Des débits bridés… Des flux de données à sens unique : des géants des contenus vers les internautes… Des barrières techniques et financières aux nouveaux entrants… Un mail payant au message… Une recherche d’informations payante… Un réseau fermé… Un seul opérateur possible. Qui a dit MINITEL ? Dehors !

Pour plus d’infos, voici quelques articles enrichissants :

Internet face au risque de l’engorgement. Figaro.fr – 3 min de lecture

Aux Etats-Unis, la neutralité du Net est un enjeu politique Figaro.fr – 3 min de lecture

Et puis voici l’interview de Pierre Col (Infra Net) qui explique sa vision de la Neutralité du Net

Internet : Prix Nobel de la paix 2010 ?

Le prestigieux Prix Nobel de la paix récompense « la personnalité ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix » selon les volontés, définies par testament, d’Alfred Nobel. Cela comprend la lutte pour la paix, les droits de l’homme, l’aide humanitaire, la liberté. (Wikipedia).

Ce Prix ne récompense pas nécessairement une unique personnalité : Le lauréat 2009, Barack Obama, a seul reçu le prix; mais en 2007, Al Gore l’a partagé avec le GIEC; en 1999, le prix Nobel de la paix a été attribué à l’ONG Médecins Sans Frontière.

2010 sera peut-être une année un peu particulière car figure sur la liste des candidatures : INTERNET ! Le réseau des réseaux est en effet soutenu par un certain nombre de jurés qui estiment qu’« Internet est beaucoup plus qu’un réseau d’ordinateurs. C’est avant tout un réseau d’individus. Des hommes et des femmes de tous les coins du monde connectés les uns aux autres […]. La discussion, la participation et le contact avec les autres ont toujours été l’antidote la plus efficace contre la haine et le conflit. « 

Cet « événement »  a immédiatement été relayé par divers intervenants sur la Toile. Le site Internet for peace encourage les internautes à créer une vidéo expliquant en quoi Internet véhicule et suscite la paix dans le monde.

Voici d’ailleurs la vidéo d’introduction à ce « mouvement » :

La liste des « nominés » est généralement secrète mais 01.net rapporte que des fuites laissent penser que certaines personnalités-clés d’internet seraient elles aussi en compétition cette année : Tim Berners-Lee (papa du World Wide Web, le fameux www), Larry Roberts (à l’origine d’Arpanet, le 1er réseau à transfert de paquets créé aux E-U par la DARPA) et Vinton Cerf (inventeur du protocole TCP/IP).

Si vous désirez participer au mouvement de lobbying en faveur d’internet, rendez-vous sur le site Internet For Peace et envoyez-leur votre film. Pour voir les films proposés et voter pour le meilleur, c’est à cette adresse.

Cette « nomination » un peu hors-norme me rappelle l’initiative éditoriale du Time magazine qui, en décembre 2006, a nommé personnalité de l’année : VOUS (YOU). Parce que cette année-là, le Time Magazine a considéré que le web participatif et collaboratif (le web 2.0), star des nouveaux usages, n’était possible qu’à travers une prise de contrôle des internautes eux-même. Sans eux, lecteurs, blogueurs, forumeur, commentateurs, contributeurs, up-loader, etc… point de richesse, point d’éclectisme, point de liberté sur le Web. Pour le Time, en 2006, l’internaute a pris le contrôle du monde de l’information, ce monde dans lequel il vit. Ce constat lui vaut donc à l’époque d’être désigné personnalité de l’année.

PC et internet : de plus en plus présents dans la vie des français

Selon une étude du CREDOC, le centre de Recherche pour l’Etude et l’Observation des Conditions de vie, en 2009, 74% des français disposent d’un PC à la maison; Un résultat à mettre en perspective avec les taux de 66 et 69% correspondant aux années 2007 et 2008. Notons par ailleurs qu’à la maison, le PC portable grignote chaque année des parts de marché aux PC dit de bureau.

Aujourd’hui, 48% de nos concitoyens se connectent chaque jour à internet. Là aussi la progression est significative puisque ce taux n’était que de 18% en 2004 et de 41% l’année dernière.

Enfin, l’étude réalisée auprès de 2 200 personnes révèle que 13% des possesseurs de mobile se servent de leur combiné pour naviguer sur le Web.

D’autres infos à la Source (1 min de lecture)

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« Ce soir ou jamais » : Internet, sa régulation et le droit à l’oubli

C’est un sujet récurrent dans AujourdhuiSurLeNet : les traces laissées par milliers chaque minute sur le Net sont susceptibles d’être consultées par les internautes du monde entier aujourd’hui, après-demain ou dans 10 ans ! Une aubaine pour les internautes qui comprennent l’intérêt d’un tel phénomène. Une plaie à retardement pour ceux qui croient que leurs traces numériques (photos, texte, vidéos,…) sont aussi virtuelles que privées !

Un thème très discuté sur le Net mais que la télévision ne traite pas… en dehors de quelques anecdotes anxiogènes :

– l’histoire de cette Assurance qui cesse ses remboursements suite, entre autre, à la découverte de photos compromettantes sur facebook.

Le sujet orienté et malhonnête d’Envoyé Spécial sur les dangers de facebook.

Lundi dernier, sur France 3, Frédéric Taddéi a réuni sur son plateau des intervenants qui ont débattu une heure durant autour de la question : « Faut-il réguler internet ? » Une initiative qui, si elle ne satisfera pas les plus avertis, pourra éclairer le quidam à travers un débat contradictoire.

La vidéo est présentée ici en 2 parties mais l’émission intégrale est accessible sur le site de France 3(quand ça marche…).

Les vidéos Vodpod ne sont plus disponibles.

Les vidéos Vodpod ne sont plus disponibles.

Un résumé des débats à la Source (7 minutes de lecture)

Box Internet : Elles sont allumées 24h/24

Si vous vous demandez combien consomme votre modem internet, je vous encourage à rendre visite au site LesNumeriques.com qui publie un petit test de consommation des Box Internet. Si tous les founisseurs ne sont pas logés à la même enseigne, il en ressort au moins 2 éléments communs :

– Les Modem restent en général branchés et en fonction 24h/24, ne passant jamais en veille. Le coût de cette caractéristique commune à toutes les Box oscille entre 7 et 11€ par an. Pas de quoi fouetter un chat me direz-vous…

– En revanche, il est plus surprenant de constater que les boîtiers TV associés au Modem continuent de consommer beaucoup d’électricité malgré leur mise en veille, elle bien plus fréquente. Selon LesNumériques.com, ces boîtiers TV ne consomment en veille que 25 à 30% d’électricité en moins. Soit 8 à 20€ par an dédiés à un appareil endormi !

Les Fournisseurs d’accès vont-ils sauter dans le train du développement durable ? Orange, avec sa nouvelle Live Box, laisse penser que oui. Le nouveau Modem de l’opérateur historique propose en effet un interrupteur pour une vraie extinction (la nuit par exemple) et un bouton on/off dédié au Wifi. Un « détail » qui compte en plein débat sur l’impact sanitaire des ondes électromagnétiques. Orange annonce une baisse de consommation de 30% par rapport à l’ancienne génération.

Tous les tests et chiffres sur LesNumeriques.com

1990-2009 : Les 10 événements qui ont marqué le Web

En attendant d’annoncer en avril prochain les Webby Awards qui récompensent chaque année les meilleures initiatives du Web (Actualité, publicité, vidéo,…), l’Académie Internationale des arts et des sciences numériques vient de désigner les 10 événements qui ont marqué le Web ces 10 dernières années.

1. Craiglist (2000) s’étend aux Etats-Unis. Craiglist n’est pas connu en France, mais il s’agit d’un site de petites annonces régionalisées qui connaît un énorme succès outre-Atlantique. C’est un peu leur BonCoin.fr à eux mais qui s’est développé sur 50 pays.

2. Lancement d’AdWords (2000), le système de lien publicitaire que chacun (entreprise ou particulier) peut acheter aux enchères. Quand un internaute entre un mot-clé que vous avez acheté dans le moteur de recherche de Google, un lien menant vers votre site apparait en haut de la page, dans un espace réservé aux liens commerciaux (sur fond jaune en haut et fond blanc à droite). ce système a fait la fortune de Google et de ses fondateurs : lorsque le lien apparaît à l’écran, l’annonceur ne paie rien, c’est lorsque l’internaute clique sur le lien commercial que Google facture l’annonce (quelques centimes de $) au détenteur du lien.

3. Wikipedia (2001), le projet encyclopédique en ligne gratuit rédigé et corrigé par les internautes eux-même. Avec ses 14 millions d’articles et ses 300 millions de visiteurs mensuels, Wikipedia a été adopté par les étudiants du monde entier. Un phénomène qui adonné un sacré coup de vieux aux encyclopédies classiques (Universalis, Encyclopaedia Britannica,…) et numériques comme Encarta qui a récemment mis la clé sous la porte. Wikipedia soulève cependant un certain nombre de critiques de la part de détracteurs peu enclins à faire confiance à la « sagesse des foules ». On en parle régulièrement dans les page d’ASLN.

4. La disparition de Napster (2001). Et oui, dans le passé, pour télécharger de la musique gratuitement, il fallait se connecter à Napster. C’était illégal mais plus simple à maîtriser pour des Majors qui étaient loin de croire au succès du MP3 ! Napster a dû fermer et le système de Peer to Peer (P2P) s’est développé : l’internaute ne télécharge plus des fichiers stockés sur un serveur (Napster) mais stockés sur les milliers de PC interconnectés par le biais d’une application de P2P. Chacun met à disposition du monde entier ce qu’il a lui-même téléchargé !

5. Google entre en Bourse (2004). En 2009, Google est capitalisée à hauteur de 200 milliards de $. Une somme difficile à appréhender. La fortune de Google s’est construite sur la vente de liens publicitaires : AdWords et AdSense. Je rappelle que Google n’ a pas construit son business sur ses contenus car le moteur de recherche n’en possède pas ! Google « se contente » d’indexer tous les contenus créés par les autres… L’idée étant biensûr d’indexer le mieux possible pour que l’internaute trouve toujours réponse à ses questions… et le plus vite possible. Enfin, cet état de fait est sensiblement en train de changer car Google stocke maintenant des contenus : Des vidéos sur YouTube, des articles sur Knol (concurrent de Wikipedia), des données sensibles (documents personnels ou professionnels) à travers Google Docs et ses services d’application en ligne. Mais ne nous trompons pas, le coeur du business de Google reste la vente de liens publicitaires… avec désormais en ligne de mire le marché des publicités sur l’internet mobile.

6. La révolution vidéo menée par YouTube. 20 heures ! Voilà la quantité de vidéo envoyée chaque minute sur les serveurs de YouTube. Un phénomène qu’avait anticipé Google en rachetant le site pour 1,65 milliards de $ alors que le service ne rapportait pas un cent ! Et coûtait même déjà une petite fortune en bande passante et en serveurs. On peut d’ailleurs affirmer sans risque que si Google n’avait pas racheté le site, ce dernier n’existerait plus ! Google tente aujourd’hui de monétiser cette colossale quantité de contenus (pub en bas des vidéos,…) mais avec peu de succès pour l’instant. Peu importe ! Google peut se permettre un gouffre financier (2 millions de $ par jour selon certains analystes) comme YouTube. Quand M. ToutLeMonde aura YouTube dans son salon et plus seulement sur son PC, quand YouTube proposera des contenus à haute valeur ajoutée payants ou générant des revenus publicitaires (films, documentaires,…) alors Google récoltera les fruits de ses investissements.

7. Facebook pour tous. Réservé aux étudiants jusqu’en 2006, le réseau social aux 300 millions de membres a modifié les comportements de plusieurs générations qui utilisent chacune à leur manière l’outil communautaire. On en parle souvent dans ASLN.

8. Le lancement de l’iPhone (2007). Encore une fois, Apple a réussi à réinventer un produit et les comportements qui vont avec ! 1er smartphone à offrir une vraie expérience du web mobile (même affichage et même navigation que sur un PC Mac). 1er appareil mobile tactile… vraiment tactile ! Un touché encore inégalé, une réactivité hors norme en font un appareil exceptionnel. Enfin, le haut niveau de personnalisation de l’iPhone réalisable grâce aux 100 000 applications (gratuites ou payantes) téléchargeable sur l’AppStore est probablement un élément décisif dans le succès de l’éco-système iPhone. Comme toujours, Apple a surpris le consommateur et la concurrence en anticipant les usages et les besoins. Un exploit visionnaire déjà réalisé avec l’apparition de la souris, l’apparition et la disparition des lecteur de disquettes et de DVD, le lancement de l’iPod à l’ergonomie jamais égalée ou l’élaboration de l’iTunes Music Store ! Le monde des technologies ne s’est pas privée de critiquer l’iPhone (distribution exclusive, téléphone trop cher, incompatibilité flash, pas de SMS ni de MMS, système de l’AppStore fermé et opaque,…) mais le fait est que les plus grands n’ont d’autres choix aujourd’hui que de… copier ! Micosoft (Windows Mobile et maintenant Windows Phone), RIM (Blackberry), Google (Androïd), Nokia, Dell et tous les autres font marcher la photocopieuse et tentent de rattraper leur retard technologique et marketing. Une concurrence vertueuse pour le consommateur : Si Apple a réveillé l’internet Mobile qui sommeillait profondément en France, la marque à la Pomme a fait réagir la concurrence tant du côté des opérateurs que des fabricants. Un phénomène qui a sérieusement tiré les prix vers le bas… y compris celui de l’iPhone.

9. La campagne présidentielle américaine (2008). La dernière campagne présidentielle a révélé un président qui a su exploiter le potentiel d’internet. Tant pour mobiliser les foules que les donateurs. Facebook et YouTube ont pour cela joué un rôle déterminant. Obama aime internet et internet le lui rend bien. On en parle régulièrement dans les pages d’AujourdHuiSurLeNet.

10. Les manifestations iraniennes (2009). Les élections présidentielles iraniennes ont donné naissance à des manifestations violemment réprimées. Les médias traditionnels ayant été écartés, les manifestants se sont tournés vers les nouvelles technologies de l’information et de la communication : échange d’infos et envoi de vidéos par mobile, utilisation d’internet et de Twitter. Le site de micro-blogging a alors bénéficié d’un coup de projecteur inédit en France où il est bien moins connu que Facebook par exemple. Bref, Twitter a permis au monde de suivre les événements iraniens. Twitter se prête d’ailleurs très bien aux événements inattendus de grande envergure : déchaînement climatique, tremblement de terre, manifestations privées de couverture madiatique, crash aérien,… Il permet une circulation rapide de l’information que ce soit à l’attention des populations ou des secours.

Il n’y a rien à dire, les événements pré-cités méritent de figurer dans l’Histoire d’internet mais la dimension internationale, censée être incarné par l’Académie à l’origine de ce « classement », a totalement été exclue.  On peut même dire que les événements ainsi consacrés sont 100% américains ! On peut en déduire que les américains ont un sérieux problème d’égocentrisme ou bien que les nouveaux usages s’imaginent, s’inventent, se concrétisent et se développent avant tout dans un petit coin de l’Ouest-américain qu’on a coutume d’appeler la Silicone Valley…

Source 1 (3 min de lecture) et Source 2 (1 min de lecture)

Le Père Noël se fournit sur le Web biensûr

Une étude du cabinet Deloitte révèle que cette année, les français iront faire leur courses de Noël sur le Net. Les Hypermarchés arrivent tout de même en 1ère position mais la Toile est 2ème devant les magasins spécialisés et les Grands Magasins. Les sites de discount, d’enchères et de revente font aussi partie des réseaux de distribution qui seront privilégiés cette année. (il y a quelques jours, PriceMinister lançait une opération de communication sur la manière de mieux gâter les enfants à Noël)

La montée en puissance d’internet au moment de Noël est constante : pas de foule, livraison à domicile, transparence et compétitivité des prix, abondance des produits, etc sont autant de qualités en faveur de l’achat en ligne. Un défaut tout de même : sur le Net, on ne peut pas toucher les produits. C’est d’ailleurs la principale raison invoquée par ceux qui préfèrent les magasins physiques.

Détail qui a son importance cette année : seuls 5% des personnes interrogées auront recours à l’e-shopping pour éviter d’être contaminés par la grippe H1N1…

Plus de chiffres à la Source (2 min de lecture)

3 jeunes sur 4 ne peuvent plus vivre sans internet

C’est ce que révèle un grand sondage (internet + sondage classique) de Trendwolves. Sur les 26 000 jeunes interrogés en Europe, 75% déclarent ne plus pouvoir vivre sans internet. Et 70% considèrent internet comme leur média préféré.

Facebook, MySpace, YouTube et autre twitter n’y sont évidemment pas pour rien. Comme j’ai tendance à le dire au fil de certains billets, les réseaux sociaux sont bien les nouveaux lieux de rassemblement. Là où toute une génération, échange, discute, partage, restant connectée 24 heures sur 24 (PC, smartphone, mobile) avec sa communauté.

Trouvée surTrendwolves.com : une vidéo donnant un aperçu des nouveaux usages en Europe (fin 2008).

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