Haïti : un homme survit grâce à son iPhone

Lors du tremblement de terre qui a touché Haïti, Dan Wooley, un américain, est enseveli sous les décombres de son hôtel. Fracture ouverte du tibia, plaie importante au crâne; la situation est plutôt grave pour le blessé coincé sous le béton. Mais l’homme a un atout de taille : il possède… un iPhone chargé à bloc où est installé l’application PhoneAid. Le petit logiciel permet d’apprendre à pratiquer les gestes qui sauvent : bouche à bouche, massage cardiaque, extraction d’un corps étranger des voies respiratoires, accouchement à domicile, soins d’une fracture,…

C’est ainsi que Dan Wooley a traité sa fracture ouverte (compression de la blessure, confection d’un attelle) et géré sa plaie au crâne : le survivant programme la sonnerie de l’iPhone toute les 30 minutes car PhoneAid est formelle : il ne faut pas dormir !

C’est dans ces conditions que l’homme va tenir 66 heures avant l’arrivée des secours… Dans un contexte aussi dramatique, on a tendance à « s’accrocher » à une belle histoire comme celle-là : Réflexe naturel face à la détresse et à l’horreur transmises par les images de la catastrophe.

Dan Wooley doit la vie à un appareil emblématique d’une génération qui ne peut plus vivre sans les vertues d’internet et des outils qui lui sont dédiés. Des drames bien plus quotidiens bénéficient déjà des avantages d’un simple mobile : le moindre accident de la route génère un grand flux d’appels très rapides vers les secours. Aux Etats-Unis, le traumatisme de Katrina et  celui du 11 septembre restent vivaces : un projet d’alerte par SMS devrait ainsi être mis en place en 2010. Il permettra d’anticiper un cataclysme, un acte terroriste et facilitera la recherche d’un enfant enlevé par exemple.

Mais l’appareil dont il s’agit dans l’histoire contée plus haut n’est pas non plus n’importe lequel. L’épisode miraculeux est d’autant plus médiatisé qu’il est associé à l’une des marques les plus fortes de la planète : Apple. Et alors que je parlais dans ce billet puis dans celui-là de la nécessité pour les marques d’avoir des contenus émotionnellement positifs sur la Toile, voici un épisode dont peut rêver toute société commerciale. L’iPhone n’avait pourtant pas « besoin » d’une telle « promotion » (l’info est reprise par le monde entier) mais voilà, le smartphone à la Pomme bénéficie des grands avantages d’un cycle vertueux fort bien articulé.

Si vous êtes propriétaire d’un iPhone et que l’application PhoneAid vous attire c’est par ici.

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La Wii, c’est pas du sport

Il fallait bien que des chercheurs s’y collent à un moment donné ! C’est fait. Des universitaires de Münster (Allemagne) ont comparé une séance de sport sur la Wii à la pratique d’un sport réel (évaluation de l’effort, rythme cardiaque, taux de lactate). On s’en doutait : l’énergie dépensée devant un écran est bien inférieure à celle que réclame la pratique d’un vrai sport.

Certain diront que 30 minutes de WiFit c’est mieux que rien et c’est d’ailleurs l’argument de ces 5 écoles anglaises qui ont mis une Wii à disposition de leurs élèves histoire que ceux qui ont tendance à sécher les cours de gym   aient tout de même l’occasion d’avoir une activité « sportive »…

Source

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N’importe qui peut faire croire n’importe quoi…

Depuis quelques jours, une vidéo réalisée avec un téléphone montre comment un jeune mal inspiré arrive à provoquer un grave accident de bus en plein centre-ville de Lyon. La régie de transport de Lyon a d’ailleurs du intervenir pour déclarer que… tout ça est faux ! (tiens, dans un genre un peu différent, cela me rappelle la toute récente réaction de Carrefour à propos d’une fausse pub trop bien réalisée).

Et pour cause, l’intégration des éléments 3D est tellement bien faite qu’il est difficile de ne pas se faire avoir ! Si les plus sceptiques auront relevé quelques défauts (ombres, choc, bris de verre), la vérité c’est que c’est crédible. L’histoire est gentille, même si certains trouveront l’humour un peu déplacé. Mais si on ne sait pas qui est à l’origine du canular, le fait est qu’il peut être l’oeuvre de n’importe quel internaute maîtrisant certains outils informatiques. Plus besoin d’être graphiste professionnel ou de posséder des logiciels coûteux : ces barrières sont tombées. Si tout le monde ne peut pas parfaitement truquer une scène, un clip bluffant peut émerger de n’importe où ! (Mais c’est la morale du film Ratatouille çà !). [MAJ : la séquence est en réalité l’oeuvre de Romain Bourseix, diplômé en infographie 3D, qui a réalisé avec quelques « camarades » cette séquence qui a fait le buzz. Le making of est désormais visible sur le blog du graphiste]

Making of

Plusieurs exemples ont réussi ces dernières années à bluffer une blogosphère pourtant habituée à se méfier de tout et à scruter le moindre détail d’une séquence trop impressionnante. J’en parle de temps en temps : Lire le billet intitulé « Le culte de l’amateur » qui reprend quelques séquences amateurs parfaitement truquées et qui seraient crédibles si les éléments incrustés n’étaient pas issus de films très connus.

Un peu plus récemment, il y a eu cette vidéo qui passait de téléphone portable en boîte mail : amerrissage en urgence, une catastrophe aérienne filmée par un touriste équipé de son mobile. Je vous laisse découvrir la vérité. On peut dans la même catégorie, proposer la vidéo « démontrant » qu’on peut faire du pop corn en faisant sonner plusieurs téléphones… Là aussi la vérité était ailleurs ! Dans une catégorie un peu différente, un club de vacances a tenté de faire croire qu’un homme en snowboard arrivait à se faisait tracter sur le périphérique parisien ! Dans un genre plus cinématographique, un réalisateur de clip a investi quelques centaines de dollars et a passé plusieurs mois devant son ordinateur pour réaliser une séquence d’invasion de robots digne d’un blockbuster américain. Et que dire de ce passionné d’After Effects (trucage vidéo) et Photoshop qui réussit à réaliser des vidéos dignes des studios hollywoodiens ?

Le point commun de tous ces exemples tient en un constat : Aujourd’hui, n’importe qui (agence de pub, studio de cinéma, internaute un peu doué,…) peut faire croire n’importe quoi aux plus sceptiques ! Et le flot incessant de messages auxquels nous sommes confrontés (message spublicitaires mais pas seulement) ne peut à mon avis que susciter l’escalade dans l’art du « canular ». Quand une marque, une entreprise, un artiste ou un internaute veut émerger de ce flot, il doit frapper fort.  Pour nous, pauvres consommateurs parfois trop crédules, l’esprit critique reste la meilleure arme de défense ! Il n’est cependant pas inintéressant de se laisser porter par l’imagination et la maîtrise technique de certains « auteurs » mais c’est comme tout, il y a des limites.

Inonder le web de contenus émotionnellement positifs

Il y a quelques jours, j’abordais en toute modestie le problème du bad buzz sur le Net : Ou comment une entreprise peut-elle se sortir d’une rumeur, d’une blague ou d’une bourde qui prend soudain une ampleur aussi grande que négative sur le Net. parmi les solutions : diluer ce bad buzz dans une grande quantité de contenus positifs. La contrainte de cette « stratégie » c’est que ce contenu positif doit préexister au bad buzz ! Alors quand une marque décide d’être très présente sur le Web tout en créant une belle émotion positive, nous on en profite : on regarde, on s’amuse, on s’étonne,… en même temps, les contenus ainsi générés (vidéos, jeux, animations, sites éphémères,…) sont une formidable anticipation d’un bad buzz futur qui sera à mon avis d’autant moins impactants que les contenus maîtrisés auront été intelligents et nombreux. Rien de pire en fait que de réagir en paniquecomme l’a fait récemment Carrefour suite à la diffusion d’un spot à l’humour noir à mille kilomètres de l’état d’esprit du géant de la grande distribution. Le problème de Carrefour c’est que les « pauvres » ils ont un back-ground  publicitaire tellement conventionnel (autant en print qu’en TV) que la marque est bien dépourvue lorsqu’elle doit faire face à la créativité d’internautes inspirés.

Suite à la diffusion de ce « spot », Carefour s’est empressé de déclarer : Euh… en fait ça c’est pas nous…

Carrefour n’est pas la seule entreprise dans cette situation et l’exemple récent de Domino’s Pizza (livraison de pizza à domicile) est assez intéressant dans le genre : En 2009, une vidéo postée sur YouTube montre 2 employés de Domino’s Pizza s’amusant à souiller une pizza avant de l’envoyer en livraison… la vidéo fait le tour du web et Domino’s Pizza doit alors gérer une crise sans précédant ! Quelques jours après l’incident, le président de Domino’s mouille la chemise et se fend d’une intervention vidéo où il s’excuse d’abord au nom de son entreprise et assure que rien ne compte plus pour lui que la confiance des clients…. La vidéo, simple, épurée, sans habillage ou presque (nom et fonction de l’homme en début de clip) est postée sur YouTube, soit là où a explosé le scandale.

Il y a quelques jours, une nouvelle vidéo, bien plus sophistiquée, sort du service com de Domino’s. Un véritable clip promotionnel qui met en avant les valeurs de la société. Une valeur ressort : la relation-client. Tiens tiens, voilà une des clés du succès sur le web ! Domino’s déclare que la société, très sensible à la satisfaction du client, écoute le web, trace les critiques afin de répondre précisément aux attentes des consommateurs. Encore plus fort, Domino’s Pizza ose montrer ce que tous les autres cachent : les critiques qui ressortent de focus groupes (« Une pizza Domino, ça croustille autant que du carton… »), les critiques acerbes de certains internautes mécontents : les pizzas du groupe sont « totalement dénuées de goût » « Une pizza Domino’s n’est qu’une ennuyeuse et artificielle imitation de ce que peut être une pizza »… Une transparence exigée par toute une génération internet… Oui, si vous dirigez une entreprise, petite, moyenne ou multinationale, suivez ce conseil que Jeff Jarvis donne à qui veut bien l’entendre : écoutez le web, écoutez les critiques et répondez à chacune d’entre elles ! Trouvez une réponse et/ou une solution pour chaque problème exprimé sur le Net autour de votre produit. Réinventez votre relation-client en collant aux nouveaux usages. Les clients ont le pouvoir. Ils sont désormais propriétaires de votre marque… Ils s’expriment librement sur le Net, sont capables de générer des réactions en chaîne, de rallier des milliers de consommateurs mécontents ! La relation-client devient donc essentielle.

Domino’s Pizza mise sur la relation-client

Revenons à nos moutons : les contenus émotionnellement positifs. Certains s’y sont engouffrés avec succès. Je pense notamment à Apple avec sa campagne « Get a mac »(l’intégralité de la campagne américaine sur cette page). Mais d’autres exemples existent : j’ai parlé dans ces lignes du cas intéressant de  Rayban. Certaines entreprises se sont à mon avis un peu plantées : souvenez-vous de Zidane pour Grand Optical ou du Yéti dans Paris pour un club de vacances. D’autres encore se sont lamentablement plantées : J’ai parlé sur ASLN de Microsoft qui s’est singulièrement ridiculisée en tentant une « expérience humoristique » que personne sur le web n’a comprise… Le géant de Redmond a bien tenté de se rattraper mais tout est tombé à plat ! Deux « échecs » qui ont conduit Microsoft à se fourvoyer dans une espèce de plainte pathétique qui mettait en scène de faux utilisateurs de Windows seulement capables de dire que « non, contrairement à ce que laisse entendre Apple depuis des années, les windows users ne sont pas des beaufs binoclards mal sapés et gras du bide ».

Pas facile de séduire l’internaute ! 2 vidéos récentes ont retenu mon attention. L’une émane d’une des plus grandes marques du monde : Coca-Cola. Le fabriquant de sodas est très présent sur le Net à travers des vidéos et contenus multimédias très appréciés des blogueurs et internautes. L’autre, moins ambitieuse peut-être, a circulé sur le Net à la façon d’une vidéo virale qui soulève les questions suivantes : événement « accidentel » ou séquence fabriquée ? Fabriquée ? Mais par qui ? 2 exemples assez réussis dans le sens où l’émotion est bien présente : c’est amusant, drôle, croustillant et l’image qui ressort de ces 2 vidéos est à mon sens très positif (même si le cas Coca est surtout adapté aux jeunes consommateurs américains).

Voici les 2 vidéos

Coca-Cola et sa machine à Bonheur : Coca installe dans la cafétéria d’étudiants, un distributeur… à Bonheur !

Une marque de lingerie, qui nous a déjà éblouis par ses leçons de séduction, diffuse une vidéo anonyme qui fait parler la blogosphère durant plusieurs jours…

Wikipedia : Bientôt 1 millions d’articles français

Alors que le projet encyclopédique gratuit et libre fétait ses 9 ans le 15 janvier dernier, Wikipedia doit atteindre le million d’articles français avant la fin 2010. 900 000 articles francophones sont consultables aujoud’hui dans l’encyclopédie la plus utilisée au monde  (6ème site le plus fréquenté de la planète selon Alexa). L’anglais est évidemment la langue la plus répandue avec plus de 3 millions d’articles sur les 15 millions que compte Wikipedia.

14 774 000 entrées dans 265 langues, voilà un bilan pour le moins impressionnant pour cette encyclopédie gratuite, sans pub, rédigée par des internautes assez peu nombreux finalement. Selon cet article, seuls 1000 rédacteurs seraient à l’origine de près de la moitié des contributions françaises effectuées dans l’encyclopédie. Un phénomène très courant voire systématique de toutes les plateformes de contenus générés par les utilisateurs : YouTube, Dailymotion, Flickr,… La blogosphère et les sites d’informations en général ne sont pas en reste. Les contenus du web, consultés, copiés, commentés, lus, regardés, écoutés, etc, sont « utilisés » par des centaines de millions d’internautes mais générés par seulement quelques uns d’entre eux… Certains le font pour gagner de l’argent, pour faire rire, pour se faire connaître, par générosité, pour rendre service, pour améliorer leur réputation, pour défendre leurs idées, pour transmettre leur savoir, pour satisfaire leur ego, pour échanger. Les autres, le très grosse majorité, profitent de cette production gratuitement, sans rien faire. Savoir, divertissement, culture, communication, outils de production,… tous ces domaines s’enrichissent chaque jour grâce à la contribution d’un faible pourcentage d’internautes motivés par leur… « Humanité ».

Injuste ? Vous pouvez le penser… Mais internet n’est en rien différent de la vie réelle de ce point de vue-là ! Dans la vie réelle, quelques millions de personnes s’engagent pour le bien-être de tous ! Les militants d’un parti politique s’engagent, prennent sur leur temps et leur énergie pour le bien de tous. Les membres d’associations de défense de consommateurs sont assez peu nombreux comparés à tous ceux qui profitent de leurs actions ! Les donateurs qui remplissent les caisses d’associations de lutte contre certaines maladies et autres catastrophes sont en grande minorité comparés à ceux qui profitent des services rendus par ces mêmes associations.

Pour revenir à Wikipedia, on parle souvent de la loi des 1% : les contributeurs ne représenteraient qu’environ 1% des utilisateurs. Cette règle est en réalité plus répandue qu’on ne le pense ! Et heureusement ! Wikipedia ne pourrait pas s’auto-organiser aussi bien si les contributeurs représentaient 2 ou 3% des utilisateurs. Et si tous les français engageaient des actions au sein du parti qui défend leurs idées, j’ose à peine imaginer le bazar que ce serait !

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SMS : record de vitesse battu !

Si les usages agricoles ont à leur époque généré des compétitions aux épreuves improbables (capture du veau au lasso, rodéo sur taureau,…), il n’y a pas de raison que les nouveaux usages ne connaissent le même phénomène. Si le SMS est devenu un outil de communication naturel, la vitesse à laquelle certains tapent leur message méritait bien qu’on leur organise une compétition digne de ce nom : un championnat du monde, rien de moins !

Organisée cette année à New York, la LG Mobile World Cup a réuni 24 jeunes compétiteurs (22 ans en moyenne) de 12 nationalités autour d’épreuves de SMS !

Le portugais Pedro Matias a remporté l’épreuve de vitesse en saisissant 264 caractères en 1 minute et 59 secondes. Soit 23 secondes de moins que le précédent record. Détail qui a son importance : la performance a été réalisée avec un clavier complet (type smartphone) alors que le précédent record avait été réalisé lui avec un clavier numérique (3 lettres par chiffre). Or, selon Chris Ziegler d’Engadget, le talent d’un champion ne peut se mesurer qu’à sa capacité à écrire rapidement sur un clavier 100% numérique et sans l’aide du système de saisie prédictive (T9,…).

Une polémique qui ne doit pas entâcher l’ambiance bon enfant d’une compétition-opération-de-com qui a généreusement récompensé les meilleurs : 100 000$ à l’équipe coréenne, gagnante du tournoi, et des dizaines d’autres milliers de dollars ont été distribués à des compétiteurs encore à quelques années de leur majorité; bref, de quoi voir arriver l’avenir avec un peu plus de sérénité.

Petite présentation dans la vidéo qui suit :

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Haïti : Faire un don par SMS

Si je parlais dans mon dernier billet des cybercriminels visant la générosité des donateurs, il est important de souligner qu’une myriades d’associations et ONG tout ce qu’il y a de plus officielles se chargent de récolter les dons, fort nombreux dans notre pays.

Les nouvelles technologies et les nouveaux usages qui vont avec ayant popularisé le micro-paiement, la campagne de don par SMS, lancée en France la semaine dernière, connaît un succès certain : Le week-end  des 16 et 17 janvier a permis de récolter 140 000€ soit 140 000 SMS taxés à 1€ !

Pour donner, c’est simple Tapez « HAITI » et envoyez ce « message » au numéro correspondant à l’association de votre choix : 80 222 (Croix Rouge), 80 333 (Secours Populaire), 80 444 (Secours Catholique). Votre SMS (payant si vous ne disposez pas de SMS compris dans votre forfait) sera surtaxé d’1€. C’est cette « taxe » qui se transforme en don.

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Haïti : les cybercriminels aiment la générosité

A chaque fois qu’une grande émotion envahit un pays, un continent ou la planète entière, les cybercriminels sont d’une réactivité étonnante : le séisme en Haïti a en effet généré la création de faux sites, faux appels à dons et autres arnaques numériques (spam, phishing,…) dont il faut se méfier si l’on ne veut pas, au mieux, se faire voler quelques euros, télécharger un virus, au pire, se faire dérober ses coordonnées bancaires.

Si le phénomène a rapidement touché les Etats-Unis (le FBI a publié une alerte), l’Europe et la France en particulier, ne sont pas à l’abri. Donc si vous recevez par mail ou tombez sur « une adresse » destinée à recevoir les dons pour Haïti, assurez-vous que vous avez affaire à un interlocuteur officiel. Des organismes comme la Croix Rouge, Médecins du Monde, etc, ne « s’amusent » pas à envoyer d’appel au don à ceux qui n’auraient jamais donné par exemple. Si une ONG  n’a pas officiellement vos coordonnées, elle ne vous contactera pas.

Alors attention : se méfier des mails sur Haïti (vérifier leur orthographe par exemple), Vérifier la qualité de l’espace où vous saisirez vos informations bancaires (identifiant, mot de passe, n° de carte,…). Eviter de cliquer sur des liens du type « télécharger les images de Haïti »,… Sur les réseaux sociaux comme Facebook, si l’un de vos « amis » vous encourage à donner en vous rendant sur tel ou tel espace, s’assurer qu’il s’agisse bien de l’ami en question et non d’un pirate qui se ferait passer pour lui.

D’autres infos et exemples dans l’article de Technaute (4 min de lecture)

Ces entreprises que l’on parodie sur le Web

Les entreprises commerciales que compte notre pays, savent que leur présence sur le web va, de plus en plus, devenir un élément clé de leur succès. Mais si certaines agences se sont spécialisées dans ce domaine (communication, publicité, buzz, relation-clients,…), il n’est pas toujours facile de réagir intelligemment et rapidement à ce qu’on appelle un « bad buzz ». Internet est un formidable espace d’expression où les internautes disent leurs humeurs, leurs sentiments, leurs savoirs, leurs bonheurs,… et leurs colères. Et quand ces dernières sont exprimées par des gens talentueux et/ou influents, la situation peut devenir critique pour l’entreprise ciblée.

Voici quelques exemples typiques d’un bad buzz difficile à gérer :

Des restes humains dans les pubs de Carrefour Discount… Une parodie qui n’a pas plu mais pas plu du tout à Carrefour qui s’est sentie obligée de « nier toute responsabilité concernant le spot ».

C’est la grande mode des Lip Dub. Cet exercice qui consiste en un seul plan séquence à mettre en scène les membres d’un groupe (Entreprise, école, association,…) autour d’un playback dynamique a un objectif simple : témoigner du bon esprit, de la cohésion et de la créativité qui règnent dans un groupe ou une équipe. Le tout est destiné à circuler sur le Net. L’exercice s’est répandu partout dans le monde et a un peu perdu de son impact depuis 2007, année des premières expériences de ce type. Sauf quand il s’agit d’une parodie méchamment drôle ! C’est France télécom qui en fait les frais :

Ce n’est pas la première fois que FT est la cible de parodies dans le genre « réussies ». Mozinor s’en était donné à coeur joie en pleine vague de suicides chez l’opérateur historique :

Côté banques, la Société Générale a été la cible de plusieurs parodies plus ou moins réussies mais ayant toutes le même discours : La banque nous arnaque, nous vole, nous coule, nous prend pour des pigeons… En voici un exemple, celui de Groland; mais d’autres figurent sur Youtube.

Comment les entreprises visées doivent-elles réagir ? Difficile à dire surtout que dans la plupart des cas, on a envie de se dire : »là, il faut réagir vite, c’est une catastrophe… ». Je ne suis pas un spécialiste du marketing ni de la communication mais je suis convaincu que réagir directement à une parodie n’est pas la meilleure des postures. Je pense que le mieux c’est d’être présent sur le Net de façon à ce que la parodie en question soit noyée par des contenus positifs et innovants. Prenons l’exemple d’Apple. L’entreprise est la cible de parodies incessantes; sur le Net ou à la télévision, les humoristes sont plutôt loquaces et saignants à propos de la marque à la pomme. Mais Apple produit tellement de vidéos virales que les parodies négatives sont totalement diluées dans un flot de contenus ultra-maîtrisés, créatifs et percutants.

Quelques parodies Apple :

A côté de ces parodies qui connaissent un certain succès sur le Toile, la campagne officielle « Get a Mac »(pour les moins anglophiles, 20 pubs sont en version française sur Daily Motion) cartonne sur les blogs et sites d’information aux 4 coins du web. Les vidéos sont partagées, commentées et créent un « bruit positif » qui submerge littéralement les parodies anti-Apple.

Que doivent faire les Orange, Société Générale, et autre Carrefour ? Innover sur le Web. Etre présent à travers des contenus et messages que les internautes s’approprieront… et ne jamais s’arrêter de le faire… Enfin, accepter la critique, ne pas l’ignorer et ne pas tenter de la censurer sont à mon sens des règles absolues.

D’autres infos à la Source (4 min de lecture)

On ne dit plus « toner », on dit « encre en poudre »

Et oui, en 2010, quand vous irez voir votre responsable des consommables pour lui demander un nouveau toner, vous serez autorisé à lui dire : « Tu peux renouveler mon encre en poudre ? » Bon, votre interlocuteur risque de vous prendre pour un dingue mais pour votre défense vous pourrez arguer que la Commission Générale de terminologie et de néologie encourage les équivalences françaises. Cette vénérable institution vient en effet de dévoiler les mots français qui, dans le domaine des nouvelles technologies, doivent officiellement remplacer les termes anglo-saxons.

Ainsi, les allergiques aux néologismes et acronymes américains pourront désormais dire « ordiphone » au lieu de « smartphone » ! Et alors que tout le monde utilise le terme VoIP (Voice over Internet Protocol) ou voix sur IP pour parler de téléphonie passant par internet (exple : Skype,…) , les français pourront dire « voix par le protocole de l’internet » (pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué après tout…) ou « Voix par IP » (ouf !).

Quand on jette un oeil sur l’ensemble des équivalences dans les domaines de l’électronique, des télécommunications et de l’informatique, j’avoue que certaines sont les bienvenues : je trouve le terme « registrar » un peu bizarre dans notre langue pour décrire ce qu’on peut désormais appeler un « bureau d’enregistrement » : organisme auprès duquel on peut acheter un nom de domaine : j’ai acheté le nom de domaine « asln.fr » chez un registrar.

D’autres équivalences, plus nombreuses, sont en revanche inutiles voire ridicules; les exemples de « ordiphone » et « encre en poudre » sont assez risibles. Ridicule plus flagrant encore dans le langage professionnel qui s’est largement accommodé d’un bilinguisme imposé par le pays originaire de la quasi-totalité des innovations technologiques. L’ARPA, Intel, IBM, Microsoft, Amazon, Apple, Facebook, Google, eBay, Linux, Wikipedia et d’autres, non moins américains, ont réinventé notre univers. Et dans un système globalisé, au lieu de vouloir inventer des mots, il serait peut-être plus urgent d’inventer tout court…

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