La vitesse des débits autorisés par l’abonnement à internet s’est largement améliorée depuis l’avénement de l’ADSL et du câble. Il est loin le temps des 52 kbs qui, s’il autorisait la récupération de mail, n’était pas du tout adapté à un confortable surf sur le Net. L’apparition de ce qu’on appelait déjà à l’époque le « haut débit » a permis, avec ses 512 Kbs, une meilleure expérience de la Toile. Puis sont apparues à travers l’ADSL les offres à 1Mbs, 5Mbs et 24Mbs. Aujourd’hui, certaines offres Très haut débit permettent de surfer avec des débits avoisinant les 100 Mbs grâce à la fibre optique et au câble notamment. Tous ces chiffres peuvent paraître abscons pour certains mais c’est grâce à ces débits qu’en France aujourd’hui on peut confortablement regarder la TV sans antenne, téléphoner gratuitement , louer un film en VOD Haute Définition sans que ça plante… Faire tout ça en même temps nécessite de gros débits. Et ces usages se banalisant dans les familles, il va falloir que ces débits s’améliorent encore. Imaginons une famille de 4 personnes : Le jeune garçon participe à un jeu en ligne en 3D, la jeune fille partage des vidéos sur Facebook, le papa assiste au grand prix en HD devant sa télé sur IP (réception par ADSL) et la maman visionne un programme vieux de 3 jours sur un site de rattrapage (catch up TV). Oui je sais, tout ça ne va pas améliorer la cohésion familiale mais là n’est pas le débat; Si vous ajoutez à cela le fait que le garçon a oublié de couper la musique qu’il écoute en streaming depuis sa radio en ligne, que devant la télévision le papa ne peut s’empêcher de récupérer des mails sur son smartphone, y’a intérêt à ce que le débit internet de la maison tienne le choc.
Et bien sachez qu’en France, tout ça est possible grâce à 2 facteurs essentiels : Les fournisseurs d’accès à internet (FAI) (Orange, Free, Bouygues Telecom, Numéricâble,…) investissent des dizaines de millions d’euros dans leurs infrastructures et une bonne partie de notre territoire a accès au haut débit voire au très haut débit. Ensuite, la concurrence est assez importante pour tirer les tarifs vers le bas. La qualité de ces 2 facteurs place d’ailleurs la France dans le peloton de tête des pays les plus avant-gardistes dans le domaine de l’internet.
Dans un classement international de la qualité et des coût de l’internet (OCDE), c’est le Japon qui arrive en tête avec une moyenne de 61Mbs pour un coût mensuel du Mb à 0,27$. Dans ce tableau, la France arrive 5ème derrière la Suède, la Finlande et la Corée. La France possède un réseau au débit moyen de 17,6 Mbs et un coût mensuel du Mb à 1,64$. C’est cher par rapport au Japon (0,27$) ou à la Suède (0,63$) mais contrairement à ce qu’on peut imaginer, c’est bien mieux que les pays Nord-américains : Les Etats-Unis n’arrivent que…15ème ! Leur débit moyen est de 4,8 Mbs pour un coût mensuel du Mb de 3,33$. Si le Canada fait mieux que les USA en terme de rapidité, leur Mb revient à 6,50$ par mois au consommateur !!
Il s’agit de moyennes et elles ne doivent pas faire oublier que si la France est un pays performant, reste que la pénétration d’internet y a encore de belles marges de progression : En septembre 2009 62,8% de la population française est connectée selon Médiamétrie (+5% par rapport à septembre 2008).
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