Les enfants sur le Net dès 5 ans

Une étude américaine de mars 2011 concernant ce que font les petits américains sur internet révèle quelques informations intéressantes. En dehors de tout chiffre, les tendances suivantes ressortent clairement :

– Les enfants ont davantage accès à toutes sortes de médias numériques et passent de plus en plus de temps avec eux.

– La télévision continue cependant d’exercer une forte emprise  sur les jeunes enfants qui passent plus de temps avec ce média qu’avec tout autre.

– Tous les enfants n’ont pas accès aux nouvelles technologies mais s’ils y accèdent, ils en font tous à peu près le même usage. Les revenus de la famille continuent de rester un gros frein à l’accès aux nouvelles technologies même si les prix chutent fortement.

– Les enfants issus de familles modestes consomment beaucoup plus de médias (aux Etats-Unis, il s’agit des hispaniques et des afro-américains) que les autres.

– Les enfants semblent changer leurs habitudes vers l’âge de 8 ans quand ils découvrent la pluralité des médias numériques : vidéos et TV en ligne, jeux vidéos, musique, réseaux sociaux,…

– Les contenus mobiles semblent s’imposer comme le prochain « truc » des jeunes : consoles de jeux vidéos, lecteurs MP3 et téléphones portables deviennent des « must have » pour la nouvelle génération.

MAIS QUE FONT LES JEUNES ENFANTS SUR INTERNET ?

Durant l’étude, 23% des parents d’enfants de moins de 5 ans ont répondu que leur progéniture utilise internet. Pour 83% d’entre eux, cela arrive même une fois par semaine. Pas de panique cependant, leur activité se limitent alors au visionnage de vidéos ou à l’utilisation de Skype (visio-conférence) histoire de rester en contact avec la famille éloignée.

Les enfants regardent beaucoup la télévision (3 à 4 heures par jour) et 36% d’entre eux surfent sur le web en même temps. Ce qui est rassurant, c’est que 90% des enfant continuent de lire sur du papier chaque jour.

COMMENT LES PARENTS DOIVENT-ILS REAGIR (là on parle des pré-ados et ados) ?

Pour le centre Cooney qui a réalisé l’Etude, les contenus numériques (vidéos, jeux, musiques, réseaux sociaux,…) et les médias qui leur sont associés (internet, téléphones mobiles, consoles de jeux,…) jouent désormais un rôle clé dans le développement des enfants. Mais la sécurité des plus jeunes devient en même temps un vrai enjeu de Société.

Même si l’étude ne concerne que le territoire américain, je pense que le phénomène est sensiblement identique chez nous. Et les enjeux sont de toute façon comparables. Parents et enseignants ont de grands rôles préventif et éducatif à jouer.

Le premier devoir des éducateurs, qu’ils soient parents ou professeurs, serait de connaître un minimum les habitudes et usages des jeunes dont ils ont la responsabilité. Je pense qu’il est difficile pour un adulte de créer une passerelle entre lui et l’enfant s’il ignore totalement son univers. Certes, comprendre les dangers de Facebook, Skyblog ou Foursquare n’est pas chose aisée pour tout le monde mais les règles élémentaires du monde réel restent valables dans celui des bits et autres pixels : parler à son enfant, échanger avec lui... lui demander ce qu’il a raconté sur Facebook : « Tu as discuté en ligne aujourd’hui ? », « Tu as reçu un message ? »  Au lieu de surveiller son compte Facebook à l’aide de logiciels espions, pourquoi le parent ne créerait-il pas son propre compte et pourquoi ne se ferait-il pas expliquer les choses par l’enfant lui-même ? Bon après, je ne dis pas que tout ado (Facebook est théoriquement interdit aux moins de 13 ans) acceptera ses parents en amis sur FB mais qui ne tente rien n’a rien…

Il existe par ailleurs des guides destinés aux parents. Des guides en ligne comme ceux proposés par Microsoft vont permettre par exemple de prévenir les risques inhérents aux réseaux sociaux : contenus inappropriés, vie privée, cyber-persécution, course à la popularité, influence de la publicité,…).  Le géant de l’informatique suggère par exemple que l’enfant qui navigue sur le Net soit encadré par un adulte et ce, jusqu’à l’âge de 10 ans. Il faut également que les règles d’utilisation de l’outil informatique soit claires (temps d’utilisation, jours autorisés,…). L’enfant doit éviter de partager ses informations personnelles (vrai nom, adresse, mots de passe, numéro de téléphone,…) avec les personnes qu’il rencontre ou fréquente sur le Net. Plein d’autres conseils sont accessibles dans les pages de Microsoft. Défaut : c’est en anglais. Mais un anglais simple très compréhensible. Les moins doués pourront le faire traduire par Google Translate sans grand risque de contre-sens… Un peu comme cette vidéo qui tourne pas mal en ce moment et qui traite de certains risques de Facebook. Réalisée dans un anglais simple, elle est drôle et donc pas trop anxiogène :

Pour les moins branchés, un livre comme « Les 90 questions que tous les parents se posent » est d’une grande aide. Une fiche permet de mieux découvrir ce livre. Et puis pourquoi ne pas en parler avec le pédiatre ? Ce personnage-clé devrait à mon avis être capable de diriger des parents un peu perdus. C’est d’ailleurs le message qu’une association américaine de pédiatres (l’AAP) tente de faire passer en ce moment. «Les pédiatres sont dans une position unique pour instruire les familles» vient de déclarer l’organisation qui encourage ses membres à aborder le sujet avec les parents

Enfin, inutile des les ignorer, il existe un certain nombre de logiciels destinés à la surveillance des utilisateur d’un PC. Plus destinés aux parents d’adolescents, ils sont parfois assez intrusifs. Mieux vaut réfléchir avant de les installer. Le site Presse-Citron vient de publier une liste de 10 solutions permettant de surveiller son enfant sur Facebook et un peu ailleurs.

En guise de conclusion (le billet commence à être long…), pour en savoir plus sur l’évolution des usages, abonnez-vous au flux RSS de Aujourd’hui Sur Le Net ou bien venez régulièrement visiter le blog 😉

L’Etude en détails

Google est-il infaillible ?

Il y a quelques jours souvenez-vous, suite à une erreur humaine venant de chez Google, la totalité de la Toile avait été déclarée dangereuse : lorsqu’on lançait une requête sur Google, chaque résultat était associé à l’alerte « Ce site risque d’endommager votre ordinateur » ! Même si cela est difficile à mesurer, cette panne qui a duré 40 minutes environ a eu des conséquences sur la fréquentation de milliers de sites qui ont certainement subi un manque à gagner plus ou moins important. La loi des séries s’en mêlant, cette semaine c’est Gmail, le service de Webmail du moteur de recherche qui a crashé : pendant une heure, le service est resté inaccessible ! C’est « l’effet inattendu d’un algorythme » survenu pendant une maintenance qui a été cette fois à l’origine du bug. C’est cette dernière panne qui a sans doute poussé Google à rendre disponible une page qui permet désormais de voir d’un coup d’oeil si l’une des ses applications en ligne (mail, calendrier, chat, gestion de site internet,…) est dans les choux ! Intéressant mais les 2 malheureux événements soulèvent une question sérieuse : Sans s’en rendre compte, Google est devenu incontournable pour des centaines de millions de personnes dans le monde et tout le monde a tendance à penser que le moteur de recherche de Mountain View est infaillible. Ce réflexe n’est pas si idiot car Google a largement prouvé sa fiabilité sur la forme (attention, je ne parle pas du fond) même si certains développeurs de sites et spécialistes remettent régulièrement en cause les algorithmes secrets qui permettent à tel ou tel site d’être à tel ou tel rang dans les résultats de recherches. On a désormais la preuve que Google n’est pas infaillible. Google peut planter ! Google peut bloquer le monde entier, et remettre en cause le business de cybermarchands ou de sociétés qui tirent leurs profits de leur site internet. 

Ce double incident doit à mon avis nous pousser à mieux considérer l’importance d’une saine concurrence dans le domaine de l’indexation et de la recherche sur la Toile. Aujourd’hui, il y a de solides alternatives à Google pour la recherche d’infos : Yahoo! et Microsoft live Search arrivent juste derrière Google en terme de fréquentation mais les parts de marchés sont claires : Yahoo ! et Microsoft sont des nains à côté de l’hégémonique Google : aux Etats-Unis, la PDM de Google était de 61% fin 2008 contre… 8,5% pour Yahoo ! et 4,5% pour Microsoft Live Search… En France, le phénomène est encore pire : en Octobre 2008, Google s’accaparait 91% de parts de marché ! (2,6% pour Yahoo !, 2,1% pour Live Search, les AOL, Orange et illustres inconnus se partageant les miettes… En France donc, 9 internautes sur 10 ont été affectés par les alertes anxiogènes de leur moteur de recherche préféré lors du bug de début février. Combien d’entre eux savaient qu’ils pouvaient se retourner vers Microsoft,  Yahoo!, Orange ou d’autres ?

Internet a frôlé la catastrophe

Internet vient de connaître sa plus grande frayeur. En effet, une faille révélée seulement aujourd’hui mais découverte il y a plusieurs mois, aurait pû permettre à un hacker de prendre le contrôle de n’importe quel site sur le réseau mondial. La faute aux serveurs DNS qui gèrent les adresses internet et permettent à l’internaute qui tape une adresse d’être dirigé vers le bon site. Ainsi, un hacker mal intentionné aurait pû diriger qui il veut vers le site de son choix. Exemple ? Le pirate crée un site qui prend l’apparence de celui d’une banque, y dirige tous ceux qui se rendent sur leurs comptes, et récupère identifiants et mots de passe sans que personne ne s’en rende compte… Et pourquoi ne pas diriger plusieurs millions d’internautes vers un faux site Google.fr qui caherait un malware (virus, spyware,…) ainsi inoculé à plus de 85% des PC de l’hexagone puisque c’est la part de marché de Google en France !!

C’est donc dans la plus grande discrétion que Microsoft, Cisco, Sun microsystem et d’autres ont travaillé ces derniers mois à la correction de cette faille qui aurait pû avoir des conséquences désastreuses à un niveau encore jamais atteint en informatique : celui de la planète entière.

plus d’infos à la Source (2 min de lecture)

Le réseau internet peut-il connaître une panne majeure ?

Disposer d’une connexion internet devient de plus en plus naturel voire vital surtout en entreprise : qu’on soit salarié, chef d’entreprise, commerçant, une banque ou une administration, il est difficile de concevoir un monde sans internet. Pourtant, les pannes existent et elles sont plus fréquentes qu’on ne croit. La moitié de São Paulo a récemment été privée d’internet pendant plus de 24h; l’Etat n’a pas été épargné et la paralysie qui en a découlée n’est pas passée inaperçue.

Aux Etats-Unis, c’est un incident électrique qui a privé des milliers de commerces à Houston pendant… 5 jours !

Amazon, Yahoo, Twitter,… Les plus grandes firmes du Net ont connu ces derniers temps des pannes qui auraient pû être désastreuses…

Un incident majeur est-il envisageable ?

Plus d’infos dans l’article de pisani.blog.lemonde.fr (2 min de lecture)

 

Si vous tentez de vous connecter à un service ou un site sans succès, connectez-vous sur DownforEveryoneOrjustMe.com qui vous dira si le problème vient de vous ou du site en question.

Du pop corn avec des portables : c’était une pub !

4 grains de maïs qui se transforment en pop corn grâce à 3 ou 4 mobiles qui sonnent… Ca vous dit forcément quelque chose. En pleine psychose sur les effets des ondes sur notre santé (portables, Wifi,…) je vous parlais dans ce billet de cette vidéo qui avait tout d’un canular… Il s’agissait en fait d’une publicité dite virale. Destinée au Net, la vidéo ne citant aucune marque n’avait pour but que de créer le Buzz…. autrement dit faire réagir les internautes et la blogosphère à travers un bouche-à-oreille planétaire. Pari réussi : la vidéo a été visionnée 15 millions de fois en 4 semaines suscitant des milliers de commentaires sur la Toile.

C’est la marque Cardo Systems, fabricant de casques bluetooth pour mobiles qui est à l’origine de cette “campagne” imaginée par une agence de marketing viral. Le message final de la marque consiste à dire que même si faire du pop corn avec des portables n’est possible que dans un film, effectuer un appel avec un casque Cardo permet d’échapper à 99% des ondes émises par le téléphone…

Plus d’infos sur la publicité virale dans l’article lepoint.fr (3 min de lecture)

637 millions d’internautes n’ont pas fait la mise à jour de leur navigateur

Une étude effectuée par Google et Secunia (spécialiste de la sécurité) révèle que 45% des internautes naviguent sur le Net avec un navigateur (Internet explorer, Firefox, Safari, Opéra,…) qui n’est pas à jour ! Il n’est donc pas étonnant que tant d’attaques (virus, logiciels espions, vers,…) venant du net réussissent si facilement à atteindre leur cible…

Le parc d’utilisateurs d’Internet Explorer (IE) qui est de loin le plus gros (78% des internautes) est aussi le moins rigoureux : seul 1 utilisateur de IE sur 2 navigue avec un logiciel à jour ! 70% des utilisateurs de Safari (Mac) sont à jour tout comme 92% des fidèles de Firefox.

Il faut rappeler que les mises à jours régulières concernant les navigateurs servent le plus souvent à améliorer la sécurité de l’internautes face à des virus, spam et autres malware de plus en plus nombreux et sophistiqués.

Le résultat concernant IE est dans ce sens plutôt alarmant; d’autant que 19 mois auront été nécessaires pour atteindre 48% d’utilisateurs à jour…

Plus d’infos à la Source (2 min de lecture)

Faire du pop corn avec son mobile : le trucage révélé

 

Alors que tous les médias s’excitaient autour des dangers des ondes électro-magnétiques émises par les téléphones portables, je vous proposais de découvrir “la vidéo qui fait peur” au cours de laquelle un groupe de jeunes gens faisaient soit-disant cuire du pop corn grâce à 3 mobiles en marche. Il s’agissait évidemment d’un hoax (rumeur infondée). Un internaute un peu bricoleur vient d’ailleurs de publier une vidéo montrant comment le trucage de la cuisson a pu être réalisé. A mon avis, mieux vaut ne pas imiter le bricolage…

Mobile et grossesse ne font pas bon ménage

Une étude américano-danoise s’est penchée sur l’impact du téléphone portable sur les femmes enceintes et 13 000 enfants nés dans les années 1990. Le choix de cette période est important car l’étude nécessitait la participation de nombreuses femmes n’ayant pas ou très peu utilisé un portable durant leur grossesse; chose encore possible à cette époque.

Les résultats sont éloquents. La femme enceinte qui utilise son portable  2 ou 3 fois par jour augmente sensiblement le risque pour l’enfant de développer un trouble comportemental à l’âge de sa scolarisation. Le phénomène est plus grand encore si l’enfant utilise lui-même un mobile durant ses 7 premières années.

Les chiffres sont assez effrayants : Les mères qui ont utilisé un mobile durant leur grossesse ont 54% de risque supplémentaire d’avoir un enfant présentant des troubles comportementaux ou relationnels. Cette valeur passe à 80% si l’enfant utilise lui-même un portable. 

Les membres de l’équipe scientifique qui a réalisé l’étude avouent avoir été surpris par de tels résultats. Ils reconnaissent d’autre part ne pas comprendre les mécanismes biologiques qui provoquent de telles conséquences et conseillent d’interpréter leur compte-rendu avec précaution en attendant d’autres études.

De son côté, le Professeur Sam Milham, spécialiste de ce domaine à l’Ecole de Médecine de New York, a déclaré ne pas douter de la fiabilité des résultats de cette étude.

Plus d’infos et de chiffres à la Source (anglais / 3 min de lecture)

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Les claviers sont comparables à des toilettes

Une étude anglaise s’est penchée sur l’état de propreté de nos chers claviers d’ordinateur. 30 claviers ont ainsi été prélevés au sein d’un bureau londonien. Les résultats sont éloquents. 4 des claviers ont été déclarés dangeureux pour la santé. Les bactéries qui y étaient présentes étaient susceptibles de déclencher de graves douleurs stomacales chez son propriétaire. 2 des claviers présentaient des staphylocoques (staphylococcus aureus) pouvant devenir très dangeureux pour l’utilisateur. Un clavier a même été retiré de la circulation; il était 5 fois plus sale qu’une cuvette de toilettes et aurait pu être à l’origine d’un empoisonnement provoquant diarrhée et autre maux de ventre !

L’origine des ces saletés est assez claire pour les biologistes anglais : Nombreux sont les salariés qui déjeunent au-dessus de leur clavier. Les déchets qui se retrouvent entre les touches facilitent le développement des bactéries. Le fait de ne pas se laver les mains après être allé aux toilettes est également un facteur déterminant. Quant à la poussière, elle permet de maintenir un taux d’humidité indispensable au confort des bactéries.

Début 2008, Wich a interrogé 4 000 internautes sur l’entretien de leur clavier : 11% ont répondu ne jamais avoir nettoyé leur clavier, 20% n’ont jamais désinfecté leur souris…

Plus d’infos à la Source (anglais / 3 min de lecture)

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Les cyberprédateurs sexuels rodent à visage découvert

300 entretiens avec de jeunes internautes, plus de 600 entrevues avec des policiers ont permis à une équipe de chercheurs américains (Université du New Hampshire) de découvrir qu’à peine 5% des cyberprédateurs sexuels se font passer pour des enfants pour tromper les plus jeunes internautes.

75% des victimes ont rencontré physiquement leur agresseur plusieurs fois. Une grande part des victimes seraient donc conscientes d’être en contact avec un adulte se laissant convaincre par le pédophile ouvertement motivé par une relation sexuelle.

Cette étude, qui doit êre publiée cette semaine dans American Psychologist a été effectuée sur le territoire américain; mais les cybercriminels sont-ils si différents de ce côté-ci de l’Atlantique ?

Article et analyse intéressante à la Source

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