A la découverte du Kindle…

Kobo (Fnac), Bookeen (Cybook), Sony Reader, Kindle (Amazon),… l’offre des liseuses, ces tablettes spécialisées dans la lecture de livre, devient enfin sérieuse tant sur le plan qualitatif que sur celui des tarifs.

Le Kindle, eBook Reader d’origine américaine, est l’un des plus aboutis. Je vous propose de le découvrir à travers un test grandeur nature : pas de mesures comparatives ni de spécifications techniques dans ce test. Juste l’expérience d’un nouvel utilisateur exigent et passionné de nouvelles technos…

OU ACHETER UN KINDLE ?

Le Kindle est fabriqué et distribué par le Cyber-marchand Amazon. Historiquement attaché aux produits culturels, Amazon a décidé de distribuer son propre eBook Reader à un tarif agressif : 99€. Si Amazon perd certainement de l’argent en vendant son appareil à si bas prix, c’est que le modèle économique repose sur la vente de contenus. Le Kindle, c’est un peu la machine Nespresso du livre : Le constructeur ne fait aucun bénéfice sur le machine mais se rattrape sur les consommables. Les capsules de café chez Nespresso, les livres électroniques chez Amazon (Je reviendrai un peu plus tard sur le modèle économique). En toute logique donc, pour acheter un Kindle, le plus pratique reste l’achat en ligne sur Amazon.fr. Mais les amateurs de boutiques réelles pourront toujours trouver leur bonheur chez Virgin qui distribue le Kindle (en ce moment en tout cas) au même tarif, tout comme certains magasins Casino.

OUVERTURE DE LA BOÎTE

L’aspect « carton recyclé » de la boîte surprend un peu. Alors que les constructeurs peaufinent l’aspect de leurs boîte, Amazon semble jouer la carte écolo à fond. Pas plus mal, d’autant qu’Amazon facilite aussi l’ouverture de l’emballage. Tout y est donc « zen » : L’achat à distance, le carton écolo et l’ouverture facile. Une expérience globale plutôt positive… avant même d’avoir touché le produit. Si l’étape du « Unboxing » n’atteint pas le degré d’émotion offert par l’ouverture d’un produit siglé d’une Pomme, il faut reconnaître que le premier contact avec le produit est plutôt agréable.

Dans la boîte : Le Kindle bien sûr, accompagné d’un guide de prise en main et d’un câble à la norme Micro USB. Le guide de prise en main est très succinct. Il suffira aux utilisateurs déjà habitués aux appareils mobiles mais se révèlera à mon avis très insuffisant pour un débutant peu à l’aise avec les nouvelles technologies. Pour eux, un manuel est intégré dans le Kindle. Et oui, il faut s’y faire. Tout appareil électronique se veut désormais utilisable tout de suite, sans notice. La simplicité de leur ergonomie le permet… en théorie.

15€ le chargeur…

Le câble USB permet de charger le Kindle sur son ordinateur. Pratique mais je suis déçu : il n’y a pas d’adaptateur secteur ! Pas très cohérent : Amazon fait la promo du Kindle en précisant qu’on n’a pas besoin d’ordinateur pour utiliser son eBook reader; le Wifi autorise en effet le téléchargement de livre sans passer par une quelconque synchronisation filaire. Un énorme bon point ! Mais alors pourquoi imposer une recharge par USB ? Pour réellement se passer de PC ou de Mac, il faudra mettre la main à la poche : 15€ le chargeur…

PREMIER CONTACT

Mon Dieu que c’est léger ! Voilà ce que vous vous direz certainement lorsque vous sortirez votre Kindle de sa boîte. 170 grammes. Plus léger qu’un livre de poche. Plus fin qu’un magazine… comme dit Amazon. C’est le premier choc… une sorte de « bienvenue au XXIème siècle ! ». Une pression sur le bouton d’allumage. L’appareil se réveille. Amazon a eu la bonne idée de livrer le Kindle avec un peu de batterie histoire de pouvoir jouer avec dès l’ouverture.

Le second choc, c’est la qualité d’affichage. Celui qui n’a jamais aperçu un écran e-link de très bonne qualité (c’est le cas ici) n’aura qu’un réflexe : Caresser l’écran pour s’assurer qu’il n’est pas… en papier ! C’est bluffant et terriblement confortable pour les yeux. On est très loin du fatigant scintillement des tablettes tactiles du type iPad. Ces dernières sont capables d’afficher des livres mais leur technologies (le LCD) associée à des écrans brillants sont fatigants à la longue d’où une sensation d’inconfort au bout de plusieurs minutes de lecture.

Toute la navigation se fait à l’aide du bouton central. L’appareil est réactif mais on regrette quand même que le Kindle ne soit pas tactile. On est tellement habitué à cliquer du doigt l’élément qu’on veut ouvrir, qu’il est difficile de cliquer 8 fois sur la flèche du bas pour atteindre la huitième ligne…

C’EST PARTI !

Première étape : Créer un compte Amazon pour avoir le droit de télécharger des livres. A part la notice, pas grand chose à se mettre sous la dent à l’ouverture de l’appareil. Je pars du principe que je n’ai pas de PC. Je me connecte au Wifi et lance la procédure de création de compte. C’est ultra simple, tout le monde peut le faire. Le seul obstacle reste l’absence de clavier… Tout texte doit être entré à l’aide d’un clavier virtuel sur lequel on navigue grâce au bouton central. Si le déplacement du curseur est très rapide, ça reste tout de même assez rébarbatif : entrer ses nom, prénom, mot de passe, adresse mail,… avec un seul bouton, c’est long, long…La bonne nouvelle, c’est que cette étape est unique et définitive ! Ouf !

TELECHARGER DES LIVRES

1 400 livres dans la main

Amazon annonce plus de 35 000 livres en français sur sa plateforme avec 4 000 références gratuites. C’est le cas des classiques dont les droits sont tombés dans le Domaine Public. Vous y trouverez tout Maupassant, Balzac, Racine, Flaubert et tous les grands auteurs à 0,00€ !! De quoi lire des heures gratuitement et légalement… Quelle aubaine pour un étudiant passionné de littérature !

Le Menu de démarrage n’a rien de sexy. Dommage. La page d’accueil qui affiche les livres téléchargés et les Dossiers (appelés « Collections ») vous plongera dans une interface un peu datée mais efficace. La navigation avec le bouton central est ultra-rapide. C’est la bonne surprise de l’appareil qui, rappelons-le, ne coûte que 99€.

La recherche de titre ou d’auteur se fait à travers le clavier sur lequel il faut sélectionner une à une chaque lettre à l’aide de ce fameux bouton central. C’est peu ergonomique mais une fois les premières lettres tapées, une liste de suggestions toujours pertinentes vous évite d’aller jusqu’au bout d’un titre ou d’un auteur. Une fois le titre sélectionné, l’ouvrage est téléchargé en quelques secondes en Wifi. Un vrai bonheur

LA LECTURE

Un écran comme du papier !

C’est là le vif du sujet. Que vaut la lecture d’un eBook ? Ce qui surprend à l’allumage d’un eBook Reader, c’est l’aspect papier de l’écran. Cette caractéristique joue évidemment un rôle essentiel dans le confort de lecture. Le Kindle est doté d’un excellent écran eInk (encre électronique) qui permet de s’immerger dans une histoire aussi confortablement et aussi longtemps qu’avec un livre papier. L’écran ne présente pas de scintillement ni de reflet… même en plein jour !

Les 170 grammes de la « bête » sont quasiment imperceptibles. La lecture peut durer des heures sans fatigue des bras. Cette qualité devient déterminante lorsque le livre est long. Je suis souvent en déplacement et je n’arrive pas à lire la Biographie de Steve Jobs. Son poids (1kg ?) et sa taille (650 pages) n’ont pas leur place dans ma sacoche ! Sur le Kindle, c’est 170 grammes même avec 1 000 livres sur soi ! (Amazon annonce une capacité de 1 400 eBook). Le transport, parlons-en : Presque imperceptible au milieu d’un sac ou d’une sacoche, le Kindle s’emporte même dans une poche arrière de pantalon. Le seul endroit où je me méfierais un peu, c’est sur la plage. Comme tout appareil mobile, il reste sensible au sable et à l’eau.

Quant à l’autonomie, elle est assez extraordinaire. Amazon annonce un mois à raison de 30 minutes de lecture quotidienne avec Wifi désactivé : ce qu’il faut retenir, c’est qu’un écran e-Ink ne consomme de l’énergie qu’au moment où on change de page et plus généralement quand on modifie l’affichage (écriture sur le clavier, soulignage,…). Une fois l’image figée, l’appareil ne consomme plus d’énergie. La fonction la plus énergivore finalement, c’est le téléchargement de livre par le Wifi. Un Wifi qui peut d’ailleurs être désactivé pour une meilleure autonomie.

Besoin de lire dans le noir ?

LES DEFAUTS

Le Kindle est livré sans protection. Et l’écran reste une zone sensible à la casse et aux rayures. Des protections plus ou moins luxueuses sont en vente sur Amazon.fr. Des pochettes dont certaines sont même pourvues d’une lampe. Pourquoi une lampe ? C’est l’une des plus grosses déceptions du Kindle : Impossible de lire dans le noir. L’écran n’est pas rétro-éclairé. Ce « détail » est commun à toutes les liseuses à base d’e-Ink. De ce côté-là, il n’y a donc pas de progrès par rapport au livre papier…

D’autres défauts sont eux davantage liés au secteur du livre électronique. Parmi eux, on trouve le prix. Difficile de comprendre qu’un fichier informatique qui ne demande aucune impression ni transport ne soit pas sensiblement moins cher que sa version papier. Certes, la TVA sur les eBook est fixée à 19,6% alors qu’elle n’est que de 5,5% sur le livre papier (soit dit en passant, Amazon ne paie pas sa TVA en France). Mais tout de même ! Il arrive qu’un eBook soit plus cher que son équivalent papier ! C’est tout simplement inadmissible ! Dans ces conditions, il ne faut pas rêver à un développement rapide du secteur. Autre écueil de la profession : La peur. La peur de perdre le contrôle de la distribution (comme cela est arrivé aux Majors de la musique), la peur du piratage,… Résultat : les éditeurs semblent parfois freiner des 4 fers le développement d’une offre qui reste trop pauvre… Les éditeurs misent encore tout ou presque sur le bon vieux papier.

DEFAUTS OU QUALITES ?

Certains défauts n’en sont pas forcément. Quand on a un Kindle, un défaut ne saute pas tout de suite aux yeux : on est obligé de s’approvisionner en livre chez Amazon… Format oblige. Le Kindle lit un format propriétaire (le AZW) alors que plusieurs formats cohabitent sur le marché. Le Kindle est notamment incompatible avec le format ePub pourtant très répandu. Mais c’est aussi la base du modèle économique du livre électronique américain. L’appareil est vendu à perte et le constructeur-distributeur se rattrape en margeant sur les livres. Les avantages d’un système fermé comme celui-ci sont simples : Tous les livres proposés par Amazon sont garantis de fonctionner correctement (affichage, annotations, navigation, recherches,…) sur le Kindle. Un compte chez Amazon garde de surcroît en mémoire tous les téléchargements et autorise gratuitement un nouveau téléchargement en cas de perte de l’appareil ou de bug. Ce système qui fonctionne parfaitement chez Apple avec le couple iTunes/iPod (iPhone) fait d’ailleurs des émules : La FNAC propose son Reader maison, le Kobo, et Virgin aussi en partenariat avec Bookeen… Pour contourner ces verrous, les plus avertis utiliseront des convertisseurs de formats : de petits logiciels qui permettent de reformater un livre ePub par exemple en ouvrage lisible par le Kindle. Le logiciel Calibre (gratuit) fait partie de ceux-là.

 Défaut ou qualité ? Le Kindle n’est fait que pour une chose : lire des livres…. et encore des livres. Je passe sur sa capacité à lire les journaux et magazines. Je n’ai pas testé la lecture du Monde ou des Echos sur le Kindle. Ces 2 journaux et d’autres font pourtant partie de l’offre. Une prochaine fois, je testerai. Bref, le Kindle ne lit pas de MP3, ne lit pas de vidéo, ne prend pas de photos, son écran est Noir & Blanc et il est incapable de naviguer sur internet (en fait il est possible de cliquer sur des liens qui figurent dans des articles qui auraient été téléchargés sur le Net via des services comme Instapaper. Mais l’expérience est assez désagréable et je réserve cet article aux débutants qui ont soif de littérature). En contrepartie, le kindle est simplisme, bon marché et il excelle dans sa spécialité.

CONCLUSION

Le Kindle est un fantastique appareil qui laisse sérieusement entrevoir l’inéluctable fin du papier. Les avantages d’un reader sont trop importants pour que le papier lui résiste longtemps. Les éditeurs le savent. A eux de se convaincre que ce n’est pas en améliorant la bougie qu’on a inventé l’ampoule à incandescence…

Pour revenir au Kindle, je rêve d’un modèle tactile, multitouch capable aussi de naviguer sur le Net et de partir à l’assaut des millions d’articles de blogs et sites d’information. En attendant ce modèle, nous attendons impatiemment en France le Kindle Touch, une version tactile et multitouch du Kindle. Plus besoin de bouton, tout s’y commande d’une tape sur l’écran.

Présentation du Kindle Touch

EN RESUME

Qualités: Légèreté, Finesse, Rapidité, Confort de lecture, Prix, Pas besoin d’ordinateur (à condition d’acheter le chargeur mural)

Défauts : Chargeur mural non inclus, Saisie de texte rébarbative, Internet obligatoire -Wifi ou filaire – (j’aurais aimé une 3G gratuite comme sur le Kindle Touch), Prix des livres, catalogue de livres encore pauvre

Et si Facebook avait une Notice ?

Cela fait plusieurs années maintenant que le phénomène prend de l’ampleur dans le domaine des nouvelles technologies : Lorsqu’on achète un matériel dit technologique, il est fréquent que la boîte ne contienne pas de manuel d’utilisation. Un dépliant de prise en main en 6 langues viendra tout au plus nous épauler dans la mise en route et les premiers pas…

De l’imprimante muti-fonctions à la tablette tactile, du Netbook au PC de bureau, du disque dur externe au téléphone mobile, à chaque fois c’est pareil : pas de notice dans le carton ! Mais comment les notices ont-elles fait pour disparaître ainsi ?

J’y vois plusieurs causes :

1. Quand le CD-Rom a explosé, les fabricants de matériels ont tenté de nous faire croire qu’une notice numérisée et seulement accessible sur le CD inclus dans le carton allait résoudre divers problèmes : information accessible plus rapidement via un champ de recherche, protection de la planète grâce à l’économie de papier. Le phénomène a pris de l’ampleur lorsqu’internet a pris le relais du CD-Rom… Que ceux qui n’ont pas de PC ou d’accès à internet se contentent de produits en bois… Je ne suis pas entièrement convaincu par les arguments avancés par les industriels mais surtout, ces derniers n’ont jamais dévoilé combien l’absence de lourdes notices dans leurs emballages permettait d’économiser ! Quand on voit les millions de dollars économisés par American Airlines rien qu’en remplaçant ses manuels de vol par… des iPad, on imagine les centaines de millions qui n’ont pas servi à transporter des notices papier. Ne  nous plaignons pas : économie de poids = économie de kérosène = moins de gaz à effet de serre.

2. Je fais partie de cette génération qui a vu naître un concept révolutionnaire : le Plug & Play. Je ne parle pas seulement du Plug & Play informatique mais de celui des machines en général. Les machines sont toujours plus « simples » d’utilisation, toujours plus ergonomiques, toujours plus accessibles et cela malgré une technologie, des fonctions et un potentiel toujours plus étendus… Un APN tout neuf ? Pas besoin de conseil ni de mode d’emploi, on peut l’utiliser tout de suite ! Un iPhone qui sort du carton ? Rien à lire. 2 instructions sur l’écran et profitons ! Un nouveau compte Facebook ? 3 clics, une signature et à nous de piloter la bête sans avoir à passer 2 heures dans le manuel…

Dans la plupart des cas, quelques tâtonnements de départ autoriseront l’utilisateur novice à maîtriser ce dont il a besoin. Et ses besoins sont en général assez limités. Quel potentiel utilisons-nous de Word, d’iTunes, de notre appareil photo numérique, de notre imprimante, de notre smartphone,… de Facebook ? Oui ça fait plusieurs fois que j’évoque Facebook car le logiciel en ligne de Mark Zuckerberg est utilisé par plus de 700 millions de personnes dans le monde et personne n’a jamais lu sa notice !

Pourtant, vu le potentiel quasiment infini du réseau social, tout utilisateur serait bien inspiré de consulter son manuel. Quand je dis « potentiel », je veux autant parler des outils fantastiques que propose Facebook que les dangers qui se cachent en son coeur. Problème : Où est cette satanée notice ? En ligne bien sûr. Il existe un bouton « Aide » qui se trouve sur votre page Facebook : Tout en bas à droite. On ne le voit jamais car même quand on scrolle vers le bas pour atteindre le pied de page et bien Facebook affiche rapidement les anciens statuts qui repoussent d’autant ledit pied de page. Pas de panique, la rubrique « Aide » est également accessible sur les autres pages : par exemple par un clic sur Compte/Paramètres du compte/Tout en bas de la page.

Pas de miracle. On y trouve un champ de recherche et divers chapitres thématiques. Mais la puissance de Facebook est loin d’y être détaillée. « relayer un blog WordPress » entré dans le champ de recherche ne donne aucun résultat. Ne boudons cependant pas notre plaisir : L’aide en ligne de Facebook répond à bien des questions. Le plus gros défaut c’est qu’il faut être devant son écran. L’autre défaut c’est qu’une aide en ligne ne donne pas spontanément des réponses à des questions… qu’on aurait dû se poser… Ce genre d’info, on le trouve plutôt dans un livre… même si les FAQ servent aussi un peu à ça.

Alors oui, je me suis procuré une version papier de la notice de Facebook. En fait il en existe plusieurs. Elles sont commercialisées par des éditeurs qui ont bien compris qu’il y a un manque de ce côté. D’ailleurs, on trouve le même genre de « manuel » pour l’iPhone, l’iPad ou la Freebox….

J’ai consciencieusement lu « Le Guide pratique Facebook » édité par Eyrolles (Presslivre). Qu’y ai-je appris ? Plein de choses intéressantes. Certaines destinées aux débutant, d’autres réservées à ceux qui veulent exploiter le réseau social de manière plus professionnelle.

Des exemples pour les débutants ? L’âge que vous déclarez déterminera le type de pub qui s’affichera sur votre page. Tous les paramètres de confidentialité ne sont pas réglés sur « Amis seulement » tout simplement parce que le business (la pub) de FB repose sur le partage d’information. On peut perdre son job en disant du mal de son patron sur le réseau social. On peut lutter contre les contenus inappropriés. Si vous décidez de quitter définitivement FB, il faudra attendre 15 jours après la décision expresse. Ce ne sont que quelques exemples mais si le livre traite des premiers pas, il aborde aussi des aspects plus avancés et complexes: Comment tout partager, comment rejoindre des groupes ou comment ajouter des fonctions  grâce aux applications et extensions. Comment payer avec la monnaie Facebook ou bien comment ajouter un bouton « J’aime » sur un site internet personnel. La sécurité est évidemment traitée : confidentialité, vie privée, partage, surveillance, lutte contre les enquiquineurs,… A chaque fois, le guide mélange intelligemment théorie et mise en oeuvre. Si la théorie dédramatise certains démons, côté mise en oeuvre, les illustrations ne manquent pas.

Des exemples pour les pros ? Si la plupart des gens n’utilise que 10% du potentiel du réseau social, les blogueurs, journalistes et entreprises pourront, elles, profiter des possibilités avancées de Facebook. « Le Guide Pratique Facebook » ne s’adresse pas aux pros du marketing (y’a des solutions pour ça) mais il répondra aux questions des blogueurs qui désirent relier leur(s) blog(s), leur Twitter ou leur site à leur profil ou page Facebook. Il s’adressera aussi à ceux qui désirent se lancer dans la vente en ligne (oui, on peut ouvrir une boutique sur Facebook) ou ceux qui veulent faire la promotion de leur petit business en ciblant des prospects précis.

Bref, vous n’êtes pas obligés comme moi d’engloutir les 160 pages du guide d’une seule traite mais j’encourage les utilisateurs de Facebook à investir 14,90€ dans une notice qui leur sera d’une grande utilité voire d’un grand secours.

Facebook cartonne au bureau

Quel est le point commun entre Facebook, Copains d’Avant, l’Equipe.fr, o1Net et AuFeminin.com ? Ce sont simplement les sites les plus visités… au bureau ! Une étude de la Société Olfeo révèle en effet que chaque jour, un salarié passe en moyenne 59 minutes sur le Net à des fins personnelles et… 35 minutes pour son travail ! Des données qui risquent de faire réagir certains patrons. Surtout si on « s’amuse » à effectuer le calcul suivant : 59min/jour reviennent à 4h55/semaine soit 2,8 jours/mois soit enfin 29,5 jours/an !

En 2010, ce sont les réseaux sociaux (Facebook, Copains d’Avant,…), les sites de partage vidéo (YouTube, Dailymotion,…) et les sites d’achat en ligne qui ont le plus progressé. Mais l’étude ne s’arrête pas là puisqu’elle nous apprend aussi que si les salariés aiment surfer au bureau, cela se fait à des moments précis de la journée : entre 8h00 et 10h00 pour les sites d’information et les réseaux sociaux, entre 12h00 et 15h00 pour les sites de divertissement comme YouTube et plutôt en fin de journée (17h00-18h00) pour les services en ligne comme la Météo, le trafic ou les pages Jaunes,…

En bonne société spécialisée dans la sécurité informatique (faut bien vendre du logiciel de sécurité quand même), Olféo soulève 3 problématiques qui sont la conséquence de ce phénomène grandissant :

1/ La productivité du salarié est remise en cause (59min/jour reviennent à 6 semaines de travail payées à surfer)

2/ Se rendre sur des sites non sécurisés peut remettre en cause la sécurité de l’entreprise (attaque de virus,…)

3/ Si le salarié se rend sur des sites illégaux, c’est la responsabilité de l’employeur qui est engagée

J’ajouterai un 4ème point : le risque de fuite d’informations confidentielles (salarié trop bavard ou trop partageur).

Cependant, comme le rappelle cet article de France Soir, l’employeur n’a pas le droit d’interdire l’accès à internet à des fins personnelles au bureau. En revanche, sa responsabilité l’autorise à filtrer l’accès au Web en interdisant par exemple les plateformes de téléchargement ou les sites pornographiques. De son côté, le salarié a un devoir de loyauté envers son employeur.

Je pense que chaque dirigeant devrait ouvertement aborder le « problème » d’internet au bureau avec tous ses salariés. Rien ne sert d’interdire bêtement : 1/ les chiffres et conclusions d’Olfeo sont orientés (leur business repose sur la peur des employeurs) et je ne suis pas certain que Facebook remette à lui seul la productivité des salariés. La jeune génération ne peut plus se passer d’internet : une recherche d’information, au bureau ou pas, passe désormais par Google ou Facebook… Difficile d’interdire le réseau social quand celui-ci est accessible sur un smartphone en 3G ! Et les plus malin contourneront toujours les interdits.

Enfin, je suis sûr d’une chose : tout salarié est largement capable de mettre à mal la productivité de sa boîte même quand internet est coupé, je dirais même SURTOUT quand internet est coupé :

Google TV, Apple TV, YouTube, Netflix, Hulu, Boxee,… La télé va prendre une claque !

Sacrée télévision ! A près de 85 ans, la boîte magique  n’a jamais été autant vendue ni regardée. Pourtant, son avenir risque de s’assombrir sous les assauts toujours plus nourris des géants de l’internet. Google, YouTube, Apple, Amazon, Netflix, Hulu, Facebook et bien d’autres ne mettront pas longtemps à déstabiliser un écosystème cathodique en mal d’innovation. Et oui, malgré d’apparentes « révolutions » sur la forme (la couleur, le câble, le satellite, le DVD, l’écran plat toujours plus mince, le blu-ray puis maintenant la 3D) et sur le fond (TNT gratuite, télé-réalité, séries, programmes courts, raccourcissement de la chronologie des médias, placement de produits,…) la télévision n’évolue que très lentement alors que les industriels des réseaux, spécialistes du hard (fournisseurs d’accès à internet , fabricants de matériel informatique, fournisseurs de téléphones mobiles,…) ou bien du soft (vidéo en ligne, éditeurs de réseaux sociaux, développeurs d’applications mobiles, créateurs de jeux vidéos,…), innovent sans relâche en quête d’une audience toujours plus réceptive.

LA TELEVISION EST CONNECTEE. OUI…MAIS NON.

Le connecteur RJ45 dédié au câble éponyme se fait désormais une place de choix à l’arrière de l’écran plat. Ce câble relie la télévision à… internet ! La quasi-totalité des écrans (un peu haut de gamme) du marché propose désormais cette « fonction » : internet sur la télé. Attention cependant. La TV dite connectée a un fâcheux penchant pour le mensonge. Et oui, l’internet de Samsung, LG et consort n’est qu’un nano-échantillon d’internet. La connexion d’une télévision donne accès à certains services au nombre desquels on retrouve généralement, la météo de Yahoo!, les vidéos de YouTube, des bandes-annonces, des infos sportives, les pages jaunes… et pas beaucoup plus… Plutôt décevant même si cette même connexion autorise aussi l’accès à des contenus plus proches : ceux qui sont stockés sur le PC de la maison (photos, vidéo, musique,…). Et puis il faudra qu’on m’explique l’intérêt des pages jaunes sur la télévision… l’intérêt des horaires SNCF ou encore la qualité déplorable de la majorité des vidéos YouTube… sur un écran Full HD ! Je pense que la quasi-totalité des contenus et services proposés aujourd’hui sur les écrans connectés ont un vrai rôle à jouer sur une tablette de type iPad ou bien sur l’écran d’un smartphone mais pas grand chose à faire sur l’écran du salon… Enfin, ajoutons que chaque constructeur met en place des partenariats exclusifs avec les services Web en question. Résultat, l’offre part dans tous les sens, on n’y comprend plus rien et cela ferme d’autant les portes à un accès le plus large possible vers internet. Je crois qu’on peut dire sans risque que les ingrédients nécessaires à l’échec des TV ainsi « connectées » sont biens réunis… même si certains acteurs du secteur semblent explorer des pistes intéressantes : Orange et LG se sont par exemple entendus sur un portails d' »applications »réunissant plusieurs thèmes qui plairont certainement.

Mais quel que soit le projet, le Web des TV connectées reste résolument fermé. On est loin des promesses marketing tenues par les ténors du marché. Si la promesse n’est pas tenue niveau contenus, il faut également noter que les débits exigés par la vidéo (YouTube HD, Dailymotion HD, Skype,…) sont assez élevés et que brancher un écran plat à un modem délivrant un débit inférieur à 10Mb/s revient à alimenter 2 millions de pixels en saccades et coupures en tout genre… et c’est pire en Wifi !

Pourtant, la TV connectée de qualité existe déjà depuis quelques années en France. Elle est alimentée par les Box fournies par nos « chers » fournisseurs d’accès. Free, Orange, SFR, Bouygues, Darty,… Toutes les Box internet proposent aujourd’hui des services connectés de bonne qualité technique. Vidéo à la demande et télévision de rattrapage (replay ou catch up TV) y ont une place de choix. Les contenus y sont certes assez limités mais ils collent aux nouveaux usages. Les Box sont pourtant tout aussi fermées que les Télévision décrites plus haut. La navigation ouverte sur le Net en est exclue !

Tout ça évolue cependant. Samsung propose désormais une gamme d’écrans plats résolument ouverte sur le Net : Navigateur internet, fonction « social TV » avec Facebook, Twitter, Skype et Google Talk, un écosystème d’applications qui doit se développer (façon App Store d’Apple) et un moteur de recherche unifié (moteur de recherche qui permet d’effectuer une recherche de fichier – vidéo, musical ou tout autre – sur le Net, les services de VoD, des disques durs en réseau,… d’un seul clic, les résultats étant organisés  par type de source sur une unique page ). Les fonctions sociales étant affichées en parallèle du programme TV regardé, Samsung joue la carte des nouveaux usages : les jeunes téléspectateurs surfent de plus en plus en regardant la télévision. Un phénomène que j’aborderai un peu plus tard dans le billet. Soit dit en passant, l’interface et fonctions du téléviseur Samsung rappellent furieusement les caractéristiques du Google TV, service que j’aborde également un peu plus bas.

Petite démonstration vidéo très explicite du Samsung D7000/D8000 par Clubic.com

UNE TELEVISION VRAIMENT CONNECTEE, CA DONNERAIT QUOI ?

Une télévision vraiment connectée à internet c’est à dire ouverte sur tout le Web avec un débit suffisant, voilà ce qui risque de faire vaciller la grande famille télévisuelle. Tout comme les Majors de la musique et celles du cinéma, les chaînes de télévisions risquent de prendre une grande claque si elles n’anticipent pas la vague qui se dirige droit sur elles.

Imaginons un écran plat connecté de façon optimale : interface proche de ce qu’on voit dans la vidéo ci-dessus et un débit internet de bon niveau (Plus de 15Mb/s) comme celui qui est offert par les Box ADSL (autour de 20Mb/s), le câble ou encore la Fibre optique (100Mb/s théoriques). Tous se jouera alors sur des contenus et services (sociaux ou pas) proposés dans une interface web ou une application dédiée. Et le secteur des contenus et services est aujourd’hui boosté par des géants trop heureux de déferler dans nos salons. Les moins connus du grand public français s’appellent Hulu, Netflix ou Amazon. Ces 3 acteurs majeurs de l’internet américain proposent des services de VoD (vidéo à la demande / location ou achat de films) très performants. Netflix compte 20 millions d’abonnés et vient de rafler les droit exclusifs de la série House of cards au nez et à la barbe de…HBO ! Imaginez un instant que  Netflix négocie les droits des Experts pour… l’Europe ! TF1 n’aurait plus qu’à remettre Viiip à l’antenne…

Hulu, plateforme de vidéos  financée par la publicité, a été lancée par NBC Universal et News Corp. On y trouve les séries, films et émissions de ces groupes. Amazon, plus connu pour ses activités de commerce en ligne (livre, musique,…), se lance désormais aussi dans la Vidéo à la demande. Gageons que ces 3 acteurs seront présents dans l’interface de télévision comme le D7000 présenté ci-dessus via des applications dédiées. La France découvrira alors qu’il n’y a pas que canal + pour regarder légalement 24H…

D’autres noms, bien moins exotiques dans l’esprit des internautes français, sont eux aussi bien décidés à faire oublier les M6 et autres BFM TV… Google, YouTube (propriété de Google), Facebook et Apple semblent fomenter de diaboliques plans à leur échelle… celle de la planète. Google propose depuis quelques mois sa Google TV. Un boîtier qui vient se brancher à la télévision mettant celle-ci en connexion avec internet : recherche sur le Web, Facebook, Twitter, applications à choisir sur l’Androïd Market, navigation en parallèle de la télévision, enregistrement de programmes,… et biensûr accès à YouTube. Cette plateforme va d’ailleurs subir de sérieux changements de forme dans les mois à venir. Google est clair : YouTube doit devenir un vrai concurrent de la télévision et proposer une interface plus claire, plus thématisée (sport, information, cinéma,…) capable de retenir l’internaute au-delà des 15 minutes que celui-ci à l’habitude de passer chaque jour sur la plate-forme de partage vidéo. Pour cela, le géant de Mountain View viendrait de mettre sur la table 100 millions de dollars ! Une somme dédiée à la création de contenus exclusifs… Une brindille dans le budget de Google mais quelle chaîne serait capable de dépenser autant pour un service qui n’existe nulle part ailleurs ?

Certes, Google TV a connu quelques bogues et le boîtier fabriqué par Logitech (de son petit nom Revue – photo ci-contre) n’a pas traversé l’Atlantique… pas encore. Quant à l’intégration du Google TV dans un écran plat, c’est aussi sur les rails. C’est juste une question de mois… Pour les early adopter, un boîtier « concurrent » existe lui. Proposé à 229€ par Boxee, il permet peu ou prou les mêmes activités que le Google TV. Encore une fois, c’est certainement au niveau des applications disponibles qu’une bonne part de la guerre va se jouer. Google et son Androïd Market ayant une sérieuse avance dans le domaine. On compte aussi sur Google pour affûter plus encore son modèle publicitaire déjà révolutionnaire (générer des gros revenus grâce à des dizaines de milliers d’annonceurs en lieu et place des gros annonceurs historiques) : Sur YouTube, la firme de Moutain View expérimente True View, un système qui laisse le choix à l’internaute de regarder ou pas la pub avant la diffusion du programme ! Déjà en place pour certains abonnés Premium de YouTube aux Etats-Unis, les retours sont positifs : 35 à 55% des utilisateurs regardent la publicité en entier… Boxee ou Google TV, si ces solutions vous tentent, il faut garder à l’esprit que les plate-formes légales de vidéos qui leur sont associées peuvent être inaccessibles depuis la France pour des questions de droits.

Apple, de son côté, propose un service ultra-performant dans le domaine de la musique mais bien moins pertinent en terme de vidéos : iTunes. On peut y télécharger des films, des séries ou des shows TV mais le catalogue est encore très réduit et tourné vers les Etats-Unis. L’Apple TV, boîtier qui se branche à l’écran du salon, donne accès à ces contenus ainsi qu’à ceux qui sont stockés sur l’ordinateur de la maison. Le problème c’est que les formats acceptés sont restreints à l’ecosystème Apple. Pourtant, de sérieuses rumeurs laissent penser que tout ça va changer. iTunes doit faire l’objet d’une grande annonce dans les jours qui viennent. On parle d’un iTunes dans les nuages à savoir un service qui permet d’avoir accès à ses contenus « culturels » (musique, films, shows,…) depuis n’importe quel appareils pourvu qu’il soit connecté au Net.

A ces sérieuses rumeurs viennent s’ajouter des indices prouvant l’intention d’Apple de lancer bientôt une TV connectée ! Si le projet est évoqué depuis plusieurs années chez les Mac Addict, l’investissement récent de 3,9 milliards de dollars dans un domaine qui reste secret propulse Apple au rang de fabricant potentiel d’écrans plats. Si le sujet vous intéresse, jetez un oeil sur l’un des derniers podcast de On Refait Le Mac (vidéo ci-dessous). Alors, un iPad de 42 pouces accroché au mur du salon, ça vous dit ?

Si certains se demandent quel appareil doit concentrer les éléments de la TV en ligne (l’écran plat, le lecteur blu-ray, la Box internet ou un boîtier supplémentaire ?), d’autres risquent de donner leur vision des choses et quelle vision ! Imaginez une TV Apple avec Safari (navigateur), Google (moteur de recherche), et les 300 000 applications déjà disponibles sur l’App Store (65 000 pour l’iPad)… le tout pilotable par un iPhone, un iPod Touch ou un iPad !

Enfin, Facebook, le réseau social aux 650 millions de membres ne se contentera pas de devenir la page d’accueil de tout internaute lançant son navigateur. Facebook vient de s’ouvrir les portes de la VoD (Vidéo à la demande) certes modestement dans un premier temps, mais le signal est fort…

La question qui tue c’est : des géants comme Apple, Google, Amazon ou Microsoft peuvent-ils faire vaciller la télé connectée balbutiante déjà proposée par nos « champions » français ? Car nous avons déjà accès à un embryon de TV connectée en France. Un embryon mis en oeuvre par des fournisseurs d’accès à internet (FAI) plutôt performants dans le domaine. Toutes les Box dites « Triple Play » donnent accès à la vidéo à la demande : location ou achat de films, TV de rattrapage, diffusion de contenus (photos, vidéos, musique) stockés sur le PC de la maison,… La TV connectée française est certes pleine de défauts (pauvreté du catalogue de films, tarifs élevés, ergonomie indigente,…) mais possède un atout majeur : elle est présente au sein de millions de foyers ! 71% des français sont connectés au Web, 93% des connexions se font par l’ADSL et le débit moyen sur notre territoire est de 17,62Mb/s. De bons ingrédients qui devraient encourager les acteurs de la TV connectée (FAI, Majors du cinéma, chaînes de TV,…) à accélérer le mouvement. Oui parce que si Google met 100 millions de dollars dans l’amélioration de YouTube, demain le géant peut investir 200, 300, 500 millions et même bien plus ! Des enveloppes hors de portée des TF1, France Télévision,… et complexes à élaborer pour Free, Orange ou SFR. Apple par exemple, vient d’investir 3,9 milliards de dollars dans un domaine secret et c’est justement, selon certains analystes et autres commentateurs, dans celui de la télévision ! Qui, en Europe, peut provisionner autant de cash ?

QUE VONT DEVENIR TF1, FRANCE 2 ou CANAL + ?

Pas de panique dans l’immédiat. La télévision reste championne de la fréquentation. Les français n’ont jamais autant regardé la télévision. 3h32 par jour et par personne… un nouveau record. Une étude Deloitte révèle même que nos concitoyens préfèrent la télévision à internet : 67% contre 55%. Voilà un autre atout de  l’industrie télévisuelle française. Le problème c’est que les jeunes téléspectateurs sont de plus en plus multi-tâches et qu’en regardant la télévision le Digital native surfe aussi sur le Web (33% des français surfent sur le Net en regardant leur programme… 46% chez les 22-27 ans !). Et le phénomène s’amplifie avec les réseaux sociaux. Comme le rappelle un article des Ecrans.fr : « sur le site de microblogging, 80 % des messages seraient générés par la diffusion d’une émission à la télé « . Et je veux bien y croire. J’ai testé le phénomène en France avec l’émission Top Chef. Durant la diffusion, les avis, critiques, commentaires, blagues, pour la plupart très bien inspirée, ont afflué sur ma page Twitter. Les directeurs de chaînes peuvent trembler : les internautes s’expriment en direct et on sait à quel point l’influence des « amis » est importante sur les réseaux sociaux… Pour mon expérience, j’étais dans mon salon, devant ma télévision, mon iPhone posé sur le canapé. Mais quel sera l’incidence d’une telle pratique lorsque chacun pourra avoir les 2 infos (le programme et les fil des commentaires) sur l’écran du salon ? Une petite vidéo permet de voir la chose avec la nouvelle gamme de TV Samsung présentée dans la vidéo un peu plus haut. Les chaînes de TV doivent-elles se réjouir d’un tel mouvement ? M6 doit-elle accepter que ses animateurs et ses émissions soient critiqués voire condamnés par des milliers de « téléspectanautes » mécontents (les mécontents et les moqueurs s’expriment plus que les autres non ?) en temps réel sur Facebook et autre twitter ? La question ne se pose en réalité même plus ! Les chaînes doivent faire avec et imaginer comment exploiter les informations qui en ressortent. La télévision doit désormais adopter certaines des plus grandes valeurs de l’internet – la connexion, la socialisation, le partage, la recommandation, la transparence, l’ouverture… – et perdre une partie du contrôle ! Le contrôle des droits de diffusion, le contrôle du chiffre d’affaires publicitaire, le contrôle de l’image de marque, du marketing,…

Les chaînes de TV peuvent aussi tenter de rentrer dans la danse menée par leur nouveaux concurrents. Tf1 semble ainsi bien décidée à proposer un service de VoD (vidéo à la demande) autour de contenus purement TV (séries, show télé,…) et cinéma. En outre, il paraît aujourd’hui évident que chaque chaîne doit avoir une stratégie numérique organisée autour d’appareils mobiles (smartphones, tablettes,…) de plus en plus incontournables dans la relation avec les téléspectateurs. Proposer des programmes étudiés pour une diffusion transmédias (TV, Smartphone, Tablette,…) avec toute l’interactivité que cela suppose paraît également pertinent. Dans le domaine, le laboratoire Syzygy a imaginé un écosystème télévisuel (Goab TV) assez intéressant :

Pour plus d’infos, lisez ces quelques articles :

La télé dans les filets du Net

La télé connectée est un vrai bouleversement culturel

Comment les chaînes se rapprochent des internautes

YouTube va investir 100 millions de dollars dans la création de contenus

Caractéristiques du Samsung D7000 / D8000

Les enfants sur le Net dès 5 ans

Une étude américaine de mars 2011 concernant ce que font les petits américains sur internet révèle quelques informations intéressantes. En dehors de tout chiffre, les tendances suivantes ressortent clairement :

– Les enfants ont davantage accès à toutes sortes de médias numériques et passent de plus en plus de temps avec eux.

– La télévision continue cependant d’exercer une forte emprise  sur les jeunes enfants qui passent plus de temps avec ce média qu’avec tout autre.

– Tous les enfants n’ont pas accès aux nouvelles technologies mais s’ils y accèdent, ils en font tous à peu près le même usage. Les revenus de la famille continuent de rester un gros frein à l’accès aux nouvelles technologies même si les prix chutent fortement.

– Les enfants issus de familles modestes consomment beaucoup plus de médias (aux Etats-Unis, il s’agit des hispaniques et des afro-américains) que les autres.

– Les enfants semblent changer leurs habitudes vers l’âge de 8 ans quand ils découvrent la pluralité des médias numériques : vidéos et TV en ligne, jeux vidéos, musique, réseaux sociaux,…

– Les contenus mobiles semblent s’imposer comme le prochain « truc » des jeunes : consoles de jeux vidéos, lecteurs MP3 et téléphones portables deviennent des « must have » pour la nouvelle génération.

MAIS QUE FONT LES JEUNES ENFANTS SUR INTERNET ?

Durant l’étude, 23% des parents d’enfants de moins de 5 ans ont répondu que leur progéniture utilise internet. Pour 83% d’entre eux, cela arrive même une fois par semaine. Pas de panique cependant, leur activité se limitent alors au visionnage de vidéos ou à l’utilisation de Skype (visio-conférence) histoire de rester en contact avec la famille éloignée.

Les enfants regardent beaucoup la télévision (3 à 4 heures par jour) et 36% d’entre eux surfent sur le web en même temps. Ce qui est rassurant, c’est que 90% des enfant continuent de lire sur du papier chaque jour.

COMMENT LES PARENTS DOIVENT-ILS REAGIR (là on parle des pré-ados et ados) ?

Pour le centre Cooney qui a réalisé l’Etude, les contenus numériques (vidéos, jeux, musiques, réseaux sociaux,…) et les médias qui leur sont associés (internet, téléphones mobiles, consoles de jeux,…) jouent désormais un rôle clé dans le développement des enfants. Mais la sécurité des plus jeunes devient en même temps un vrai enjeu de Société.

Même si l’étude ne concerne que le territoire américain, je pense que le phénomène est sensiblement identique chez nous. Et les enjeux sont de toute façon comparables. Parents et enseignants ont de grands rôles préventif et éducatif à jouer.

Le premier devoir des éducateurs, qu’ils soient parents ou professeurs, serait de connaître un minimum les habitudes et usages des jeunes dont ils ont la responsabilité. Je pense qu’il est difficile pour un adulte de créer une passerelle entre lui et l’enfant s’il ignore totalement son univers. Certes, comprendre les dangers de Facebook, Skyblog ou Foursquare n’est pas chose aisée pour tout le monde mais les règles élémentaires du monde réel restent valables dans celui des bits et autres pixels : parler à son enfant, échanger avec lui... lui demander ce qu’il a raconté sur Facebook : « Tu as discuté en ligne aujourd’hui ? », « Tu as reçu un message ? »  Au lieu de surveiller son compte Facebook à l’aide de logiciels espions, pourquoi le parent ne créerait-il pas son propre compte et pourquoi ne se ferait-il pas expliquer les choses par l’enfant lui-même ? Bon après, je ne dis pas que tout ado (Facebook est théoriquement interdit aux moins de 13 ans) acceptera ses parents en amis sur FB mais qui ne tente rien n’a rien…

Il existe par ailleurs des guides destinés aux parents. Des guides en ligne comme ceux proposés par Microsoft vont permettre par exemple de prévenir les risques inhérents aux réseaux sociaux : contenus inappropriés, vie privée, cyber-persécution, course à la popularité, influence de la publicité,…).  Le géant de l’informatique suggère par exemple que l’enfant qui navigue sur le Net soit encadré par un adulte et ce, jusqu’à l’âge de 10 ans. Il faut également que les règles d’utilisation de l’outil informatique soit claires (temps d’utilisation, jours autorisés,…). L’enfant doit éviter de partager ses informations personnelles (vrai nom, adresse, mots de passe, numéro de téléphone,…) avec les personnes qu’il rencontre ou fréquente sur le Net. Plein d’autres conseils sont accessibles dans les pages de Microsoft. Défaut : c’est en anglais. Mais un anglais simple très compréhensible. Les moins doués pourront le faire traduire par Google Translate sans grand risque de contre-sens… Un peu comme cette vidéo qui tourne pas mal en ce moment et qui traite de certains risques de Facebook. Réalisée dans un anglais simple, elle est drôle et donc pas trop anxiogène :

Pour les moins branchés, un livre comme « Les 90 questions que tous les parents se posent » est d’une grande aide. Une fiche permet de mieux découvrir ce livre. Et puis pourquoi ne pas en parler avec le pédiatre ? Ce personnage-clé devrait à mon avis être capable de diriger des parents un peu perdus. C’est d’ailleurs le message qu’une association américaine de pédiatres (l’AAP) tente de faire passer en ce moment. «Les pédiatres sont dans une position unique pour instruire les familles» vient de déclarer l’organisation qui encourage ses membres à aborder le sujet avec les parents

Enfin, inutile des les ignorer, il existe un certain nombre de logiciels destinés à la surveillance des utilisateur d’un PC. Plus destinés aux parents d’adolescents, ils sont parfois assez intrusifs. Mieux vaut réfléchir avant de les installer. Le site Presse-Citron vient de publier une liste de 10 solutions permettant de surveiller son enfant sur Facebook et un peu ailleurs.

En guise de conclusion (le billet commence à être long…), pour en savoir plus sur l’évolution des usages, abonnez-vous au flux RSS de Aujourd’hui Sur Le Net ou bien venez régulièrement visiter le blog 😉

L’Etude en détails

Téléphonie mobile : parlons vintage

Le site Mashable nous gratifie d’un joli voyage dans le temps. Destination planète « téléphone mobile ». A travers 10 vidéos, (re)découvrez les époques ou avoir un mobile pouvait consister à transporter plusieurs kilos de matériel sur l’épaule… En voici 7. Bon voyage !

D’autres vidéos à la Source

En bonus, je vous propose un petit regard instructif sur ll’évolution des téléphones mobiles depuis 1985 :

France : les prix de l’e-commerce biens positionnés

Dans le domaine  de la consommation courante, quand on veut payer moins cher, l’alternative à la visite de multiples points de vente est simple : internet. Les prix y sont singulièrement moins élevés (dans la plupart des domaines mais pas tous, je pense notamment aux biens alimentaires). A un point tel qu’on est en droit de se demander quel est le vrai prix des choses…

Bref la question du jour est : En France a-t-on un e-commerce bon marché ? C’est Kelkoo, moteur de recherche comparateur de prix qui nous donne d’intéressants éléments de réponse avec une étude qui s’est penchée sur les e-commerces européen et américain.

Dans cette étude sont comparés « plus de 1 220 prix sur Internet (TVA incluse) dans les 10 principaux pays d’Europe et aux Etats-Unis, pour un panier de 124 produits de consommation courante parmi 12 catégories incluant : les livres, les DVD, la musique, les équipements informatiques, les consoles de jeux, les jouets, les équipements électroniques, les produits de beauté, les téléphones mobiles, l’électroménager, l’automobile, et l’alimentation. »

C’est le Royaume-Uni qui propose les prix les plus bas (34% plus bas que la moyenne). Les anglais sont suivis par l’Allemagne (-17,5%), l’Italie (-17,3%) et la Suède (-16,4%).

La France arrive en 6ème position en proposant des prix 12,4% inférieurs à la moyenne des tarifs observés dans les pays concernés par l’étude. Si les anglais sont privilégiés du côté des livres et de la musique, les américains profitent des prix les plus bas dans le domaine de l’automobile (-37,3% par rapport à la moyenne).

Conscéquence logique : en France, en 2010, 19% des cyberacheteurs ont déjà fait leurs emplettes sur des sites étrangers. Parmi ces cyberacheteurs transfontaliers, 58% le font pour le prix. 49% passent ce « cap » pour trouver des produits indisponibles chez nous.

Plus de chiffres sur Frenweb.fr (4 min de lecture)

Publié dans e-commerce, Etude, Europe, Sociologie. Étiquettes : , . 1 Comment »

LOL et OMG dans le dictionnaire !

Bon évidemment je ne parle pas d’un dictionnaire français loin de là… En France on a plutôt tendance à inventer des mots bizarres pour les nouvelles technos. Non, je parle de l’Oxford English Dictionary Online. Ce n’est pas moins prestigieux mais ô combien plus en phase avec l’époque. Jugez plutôt : Le vénérable dictionnaire vient d’intégrer dans la liste des ses mots les termes « LOL » (laughing out loud) que tout utilisateur de réseaux sociaux, forums ou SMS utilise sans retenue lorsqu’il veut signifier son hilarité. L’acronyme « OMG » vient lui aussi d’intégrer le dico ! Très courant chez les ango-saxons, ce « signe » qui signifie « Oh My God / Oh mon dieu » est cependant assez courant chez le geeks français peu enclins au strict respect de la langue de Molière et témoignant d’un sérieux penchant pour les technologies d’origine américaines…

Encore plus fort ! L’OED accepte dans ses lignes le… symbole coeur. Oui, celui qu’on voit sur des millions de T-Shirt du genre « I ♥ New Yok ». Le coeur utilisé par l’ado numérique lui, sera peut-être adopté un jour. Ah oui pour les non insiders, le coeur Facebookien c’est ça : ❤

Je ne sais pas si le monde avance mais il bouge, c’est rassurant. En France, ça bouge aussi : depuis quelques mois on ne doit plus dire « Toner » (vous savez le tube qui en met plein les doigts dans les imprimantes laser) mais « encre en poudre ». Oui en France on bouge un peu à la façon d’un éperlan qui vient de passer 15 minutes au fond d’une épuisette… lol

Source

Publié dans Histoire, Sociologie. Étiquettes : , , , . Leave a Comment »

L’ascension de la catch up TV en France

L’édition 2010 du baromètre CNC-TV Replay vient de révéler quelques chiffres intéressant autour du phénomène grandissant de la Télévision de rattrapage. Pour les moins technophiles, La TV de rattarapage appelée aussi TV Replay ou Catch up TV est ce service gratuit ou payant qui permet de revoir quand on veut un programme TV récemment diffusé.(souvent avec une limite de 7 jours suivant la diffusion initiale).

Ce service qui convainc les français depuis plusieurs années déjà, est en pleine ascension (lire ce billet et celui-ci). Selon le baromètre CNC TV-Replay, 52,8% des internautes utilisent la TV de rattrapage et 36,4% d’entre eux l’utilisent au moins une fois par semaine !

Sur les 17 000 vidéos disponibles en décembre 2010, 50% sont des journaux télévisés, 42,4% des émissions de flux (exemples : D&Co, les programmes de Télé-réalité,…). L’animation, le documentaire, la fiction et le cinéma ne représentent que 7,5% des contenus proposés.

Ce même baromètre révèle également quelques statistique concernant la VoD (location et achat de films sur des plate-formes comme Arte VoD, Canalplay, Club Vidéo, France Télévisions, Orange, TF1 Vision, Universciné ou Virgin Méga). Ces plate-formes comptent 5 561 films, un chiffre multiplié par 2,7 depuis 2007.

Si l’usage s’accélère, on ne peut pas s’extasier devant la progression du nombre de films disponibles dans les rayons virtuels des services de VoD. Si le nombre de 5 561 films disponible peut paraître intéressant, il ne représente qu’un saut de 16,9% en 1 an (entre juin 2009 et juin 2010). A titre de comparaison, le nombre de titres Blu-Ray est passé de de 1 615 en juin 2010 à 2356 en mars 2010 soit une hausse de 45% en 9 mois (Source Les Années laser) ! No comment…

D’autres chiffres à la Source

Plus d’infos dans le dossier « Le marché de la vidéo »

Google bientôt fournisseur d’accès

Ca y est, le géant de la recherche sur le Net a désigné la ville dans laquelle il va déployer un réseau internet très haut débit grâce à la fibre optique. Sur 1 000 municipalités candidates, c’est Kansas City (Kansas) qui se verra bientôt dotée d’un réseau permettant des débits de 1Gbit/s soit 50 à 100 fois supérieurs à ce que propose un abonnement ADSL.

Les habitants de Kansas City bénéficieront de ce confort dès 2012. A terme, ce sont près de 500 000 personnes qui devraient participer a cette expérience (d’autres villes seront équipées).

Petit rappel et questions concernant Google : En France, la firme de Mountain View concentre 91,4% des recherches sur le Net. Autant dire qu’il ne reste que des « miettes » aux autres acteurs du secteurs : Bing (2,7%), Yahoo! (1,7%), Orange (0,8%),… Ce quasi-monopole de la recherche se vérifie aussi chez nos voisins allemands, espagnols ou anglais. Aux Etats-Unis, c’est un peu différent car Google n’y a « que » 63% environ des parts de marché. Outre Atlantique, l’alliance entre Bing (Microsoft) et Yahoo! arrive  à « tenir tête » au géant Google qui perd même un peu de terrain ces derniers mois. Mais tout de même, 63% de PDM représentent près de 2 recherches sur 3 aux Etats-Unis. Dès lors, que doit-on penser de Google qui devient désormais fournisseur d’accès ? Imaginons qu’au-delà de l’expérience en cours, Google propose aux américains d’accéder à son nouveau réseau très haut débit pour un tarif défiant toute concurrence (on parie que c’est ce qui arrivera ?). Le risque alors, n’est-il pas qu’un jour, Google favorise les utilisateurs de son réseau physique ? La qualité de services comme Gmail (et la vidéo qui va avec) ou encore YouTube et la VoD qui est en train de s’y développer ne risque-t-elle pas d’être  meilleure sur le réseau déployé par Google ? Quand une plateforme comme YouTube est devenue aussi incontournable, peut-on accepter le risque qu’elle devienne exclusive à un réseau ?

Google est clairement en train de développer une politique de contenus. YouTube (propriété de Google) lorgne de plus en plus vers la VoD (films à la demande) et le géant de la recherche en ligne semble s’intéresser de près à la musique en ligne… Si Google met un doigt dans l’accès à internet, nous obtenons une société qui possède :

1. Le moteur de recherche le plus puissant et le plus utilisé de la planète

2. Une politique de contenus tous azimuts : vidéo (YouTube), VoD (YouTube), Musique en ligne,…

3. Un réseau physique capable de générer des centaines de milliers (millions ?) d’abonnements

Autant dire que la neutralité du Net risque d’en prendre pour son grade… Ne blâmons cependant pas Google car le phénomène est déjà en route dans notre pays avec des fournisseurs d’accès qui dévoilent de grosses ambitions en matière de contenus : Orange, Free, SFR développent tous leurs propres contenus (infos, VoD, Replay, musique,…) exclusifs.